Vastem : Quand la performance devient écologique

En juin 2019, et après 20 années passées dans le secteur du traitement des eaux et de la gestion des déchets, Pierre-Yves Robert décide de créer son entreprise de conseils aux entreprises, collectivités et institutions qui veulent améliorer leur impact environnemental. L’Épicentre l’a rencontré.

Très engagé pour l’environnement, et alors qu’il veut mettre ses vies professionnelle et personnelle en cohérence, Pierre-Yves Robert quitte son poste de directeur technique chez Veolia et crée son entreprise. Il l’appellera Vastem, une contraction latine de vastum, qui signifie déchets, et d’atem, qui veut dire environnement. Cet innovateur souhaite être indépendant et s’affranchir du contexte et des frontières que se fixent les grands groupes, même s’ils resteront dans une collaboration assez proche. La création de Vastem part donc de l’idée d’aller jusqu’au bout d’un système, d’un système de production et de consommation, afin de voir la gestion des déchets et de l’environnement différemment.

Faire des déchets une source secondaire

« Il faut changer le regard que nous portons sur le déchet et le voir désormais comme une source secondaire », commente Pierre-Yves Robert. » Et pour cela, il nous invite à adopter la phrase de Lavoisier : « rien ne se crée, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération (…) il n’y a que des changements, des modifications. » Cette source secondaire doit bien évidemment avoir une utilité : « À nous de nous organiser pour gérer les différents flux et, ce, dès la conception d’un produit. Il faut apprendre à valoriser la matière quelle qu’elle soit. Le système doit fonctionner de lui-même, sans subvention, pour être durable. Il faut créer un système vertueux de l’environnement, un système différent, qui serait accompagné, soutenu, par les innovations technologiques et les transformations sociétales. »

pierre_yves_robert_credit_B.ROBERT

« Il faut évidemment aussi apprendre à consommer autrement », affirme le chef d’entreprise, qui refuse toutefois d’être considéré comme un donneur de leçons : « Il vaut mieux intégrer le système pour le faire évoluer plutôt que se battre contre lui ».

« La gestion des déchets et le traitement des eaux ne doit plus être le sujet au fond de la cour, celui que l’on veut à tout prix cacher, explique Pierre-Yves Robert. Les déchets ne doivent plus être un sujet honteux ou coûteux si on veut y introduire la notion de durabilité. On doit le gérer comme on gère les matières premières, les ressources humaines. C’est un flux comme un autre ! »

 Mais cela suggère une vraie modification des mentalités : « Plus on va s’occuper de ces points durs, moins ils nous embêteront à l’avenir car arrivera le moment où la gestion des déchets représentera une telle somme que le système économique ne sera plus fiable. Il faut que ce flux soit totalement intégré à la production et ne soit plus considéré comme un problème. Les déchets doivent être considérés comme un business comme un autre. »

Pierre-Yves Robert © B.ROBERT

Vastem peut apporter conseils et accompagnement à une entreprise, à une collectivité et l’aider à remettre en cause son système. L’analyse de l’ensemble des paramètres écologiques (humains, environnementaux, économiques, industriels…) va induire une amélioration de la performance écologique et le développement de solutions durables.

Et quand on interroge Pierre-Yves Robert sur sa perception personnelle de l’avenir de l’environnement et, plus globalement, de l’humanité, il se veut optimiste, mais un optimiste éclairé : « On ne réussira notre transition écologique que si le citoyen devient plus responsable et plus exigeant. Il ne peut plus attendre que ça vienne de quelqu’un d’autre. On ne peut pas passer notre vie à consommer et à griller notre potentiel. Je ne suis pas contre les choses, je veux faire changer les choses ! »

par Estelle Cuiry

Plus d’informations sur vastem.fr – pierreyves.robert@vastem.fr 

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