Les leçons de prospective de Nicolas Vanier aux jeunes dirigeants

Sur le plateau animé par Stéphane de Laage (au centre) avaient pris place (de gauche à droite) Isabelle Freundlieb, du CJD de Blois, Mickaël Ledonne, du CJD d’Orléans, Erwan Chany, du réseau Entreprendre, et Victor Trefou, de la Jeune Chambre Economique. Nicolas Vanier intervenait en ligne. 

L’explorateur du Grand Nord a animé une conférence du CJD, de la Jeune Chambre et du réseau Entreprendre sur le thème de la prospective. Pour Nicolas Vanier, l’aventure ne s’improvise pas.

L’aventurier du grand froid n’est pas une tête brûlée. Contrairement à l’image que l’on se fait souvent d’un explorateur, Nicolas Vanier ne part pas à l’aventure sans avoir prévu un plan de secours. « Je réfléchis même à plusieurs plans de secours qui s’enchaînent au cas où l’un ne fonctionnerait pas » a-t-il précisé lors d’une visioconférence organisée par le Centre des Jeunes Dirigeants d’Orléans et de Blois le 9 mars dernier. L’infatigable explorateur dont le camp de base se cache dans la forêt de Sologne, du côté de Gien (Loiret) avait été invité à partager sa vision de la prospective avec ces autres aventuriers des temps modernes que sont les entrepreneurs. 
200 participants en ligne 
Pour la circonstance, le CJD d’Orléans avait élargi son audience en s’associant à son homologue de Blois ainsi qu’à la Jeune Chambre Economique et au réseau Entreprendre Loir et Berry qui regroupe les adhérents d’Eure-et-Loir, du Loiret et du Cher. Fort de ce partenariat quadripartite, ce sont plus de 200 personnes qui se sont inscrites pour suivre la conférence diffusée en ligne depuis le studio de l’agence Absolem à Ormes. 
Lui-même contraint par des obligations professionnelles de tournage d’un film, Nicolas Vannier est intervenu depuis Reims. Après la diffusion d’un film retraçant les grandes étapes de ses parcours glacés et de la création de ses œuvres cinématographiques ou documentaires, l’aventurier s’est livré à un exercice de comparaison entre les aventures exploratoires et entrepreneuriale, émaillé de souvenirs et d’anecdotes. 
Repérer le « will to go » 
Faisant référence à une formule Inuit qui affirme « tu es ce que tu fais », Nicolas Vanier estime que notre civilisation est plutôt celle du « tu es ce que tu dis ». Filant la métaphore entre une équipe humaine et celle constituée par des chiens de traîneau, il a évoqué un terme employé par les « mushers » : le « will to go ». « C’est cette envie d’aller de l’avant, d’y aller, de courir que les chiens les plus motivés expriment en trépignant sur place, explique-t-il. Avec le temps et l’expérience, j’ai appris à reconnaître cette flamme qui brille aussi dans les yeux de certains humains. Souvent, elle s’accompagne d’une capacité d’anticipation pour voir plus loin que l’horizon immédiat ». 
La faculté d’anticipation peut aussi renforcer la détermination et aider à imaginer ce qui pouvait sembler impossible. Et Nicolas Vanier de citer l’exemple de son projet de terminer son « Odyssée sibérienne » de 8 000 km à travers la Sibérie en arrivant en traîneau sur la place Rouge, à Moscou. Projet auquel l’ambassadeur de France s’opposa fermement en raison des contraintes diplomatiques, mais que Nicolas Vanier parvint finalement à réaliser. Dans ses yeux brillait certainement la flamme du « will to go ».

Par Bruno Goupille 

« Je réfléchis toujours à plusieurs plans de secours qui s’enchaînent au cas ou l’un ne fonctionnerait pas » Nicolas Vanier 

Comme un plateau télé

Pour la « mise en image » de leur visioconférence, le CJD et ses partenaires de la Jeune Chambre Economique et du Réseau Entreprendre, avaient fait appel aux moyens techniques de l’agence de communication événementielle « Absolem ». Faute de pouvoir organiser des événements externes, l’agence a adapté sa technologie et son savoir-faire en créant un plateau technique mobile dédié à l’organisation de conférences, tables-rondes ou animations en ligne.

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