Les jeunes pousses sollicitées pour l’agriculture de demain

Une vingtaine de start-up et entreprises innovantes ont assisté « physiquement » au webinaire au Lab’O.

L’Etat met 200 millions à la disposition des start-ups et entreprises innovantes pour imaginer les besoins alimentaires de demain et réussir la transition agroécologique. Un webinaire a planté le décor début février au Lab’O.

Que trouvera-t-on dans nos assiettes en 2030, et comment rendre la production agricole plus vertueuse ? Cette double question était au centre de la conférence organisée au Lab’O, à Orléans, le 4 février dernier à l’initiative de la préfecture de région, la région Centre-Val de Loire, Dev’Up et BPI France. Elles résument les deux appels à projets que l’Etat et ses partenaires lancent en direction des start-ups et entreprises innovantes. Le « webinaire » a été suivi par une vingtaine de personnes sur place et plusieurs dizaines d’autres en ligne.

Le contexte de cette sollicitation des jeunes pousses a été rappelé, notamment par Carine Duda, de la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) Centre-Val de Loire. L’initiative s’inscrit dans le cadre plus vaste et massif du programme France 2030 et ses 34 milliards d’euros dont 12,5 dédiés aux stratégies d’accélération et aux innovations de rupture.

Des aliments plus sains et plus durables

Et c’est bien à la « disruption » dans les domaines de l’alimentation et de l’agriculture que sont invités les spécialistes du numérique et des technologies innovantes en répondant à deux appels à projets.

Le premier, doté de 110 millions d’euros, s’intéresse aux « besoins alimentaires de demain ». Il s’agit de proposer des solutions permettant de produire des aliments plus sains, plus durables et répondant aux attentes des consommateurs. Les projets peuvent s’intéresser à la qualité nutritionnelle, à la sécurité alimentaire, aux circuits courts, aux nouvelles sources de protéines, aux nouveaux emballages et aux outils de traçabilité et d’information des consommateurs.

Equipements intelligents et limitation des intrants
Le second appel à projet s’intitule : « Innover pour réussir la transition agroécologique » et est doté de 90 millions d’euros. Il recouvre tout ce qui concerne les « systèmes agricoles durables et équipements contribuant à la transition écologique ». Il peut s’agir des équipements intelligents et connectés, du remplacement ou de la limitation des intrants, de la diversité des ressources génétiques, ou de l’adaptation au changement climatique.

Les projets peuvent être portés par une entreprise unique (budget minimum 500 K€), quelle que soit sa taille, ou par un consortium (budget minimum 2 M€).
Les appels sont lancés, reste aux jeunes pousses à faire grandir les idées.

Bruno Goupille

 

Contacts pour toute demande d’informations Bpifrance strategies-acceleration@bpifrance.fr

Service économique de l’Etat en région dreets-cvl.investir-lavenir@dreets.gouv.fr

Taher Mestiri, président de Seabex (à gauche) a signé la convention de partenariat avec Jean-Marie Fortin, président de la Chambre d’agriculture du Loiret.

Seabex préserve la ressource en eau

La start-up Seabex et la chambre d’agriculture du Loiret ont signé un partenariat pour développer l’utilisation d’une plateforme de pilotage de l’irrigation.

Le « vieil » outil Net-Irrig prend un coup de jeune ! Le service de calcul de bilan hydrique proposé par la Chambre d’agriculture du Loiret pour mieux maîtriser l’irrigation des cultures datait de 2005 et avait besoin d’être actualisé. C’est chose faite depuis le 4 février avec la signature d’un partenariat avec Seabex, une start-up fondée par des ingénieurs tunisiens installée au Lab’O d’Orléans depuis 2020 et qui vient d’intégrer le tout nouveau bâtiment de Agreen Tech Vallée.

En combinant les données sur les sols et les cultures de Net-Irrig et celles des stations électroniques de Seabex, agrémentées d’un peu d’intelligence artificielle, le nouveau service, baptisé Net-Irrig by Seabex, doit permettre une gestion beaucoup plus fine de l’irrigation et donc de la ressource en eau.

La plateforme numérique, accessible depuis une application, va être proposée aux 2 000 agriculteurs irrigants du Loiret, ainsi qu’à ceux d’Eure-et-Loir. Le service est facturé sous la forme d’une licence annuelle, sur la base d’un forfait de 250 € par cycle de production pour sept parcelles.

Les économies d’eau, qui étaient de l’ordre de 300 mètres cubes par hectare avec Net-Irrig peuvent être augmentées de 30% grâce à Seabex.

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