Pédaler au bureau

Souvent les travailleurs sédentaires subissent et se plaignent du manque d’activité physique. En posture statique du matin au soir, certains en souffrent, d’autres ne s’en rendent pas vraiment compte, mais tous en observent les effets à plus ou moins long terme. Prise de poids, traumas lombaires, stress et articulations « rouillées » sont les symptômes les plus visibles. Et le contexte sanitaire actuel n’arrange rien.

Vincent Fourdrinier n’avait pas attendu la crise du Covid pour prendre les choses en main. Dessinateur industriel, il est l’archétype de la victime de ce mal actuel qu’est l’inactivité physique. En 2017 germe l’idée d’un appareil qui permettrait de pédaler tout en travaillant. L’idée peut prêter à sourire, mais après des mois de conception, d’essais scientifiques et d’industrialisation, les premiers produits viennent d’être livrés et seront bientôt commercialisés.

Eveia, c’est son nom, est un concentré de technologies, qui certes ne remplacera pas les kilomètres que l’on devrait parcourir chaque jour, mais qui compensera une part de ce manque d’activité. Pédaler au bureau, il fallait y penser. Encore fallait-il trouver l’ergonomie d’un appareil à la fois petit, simple d’utilisation, mobile pour être partagé. Eveia se glisse sous le bureau et c’est parti ! Tout en travaillant, et finalement disent les utilisateurs, sans vraiment y penser, le salarié pédale, pédale, pédale… comme les Shadocks pompaient ! Les plus anciens se souviennent sans doute que nos grand-mères cousaient sur des machines Singer à roue à inertie. À leur façon, elles pédalaient aussi !

Ce qui est un jeu au départ, dont on pourrait penser qu’on se lasse rapidement, devient une habitude, presque un réflexe, sans parler encore d’addiction.

Vincent Fourdrinier ne manque pas d’arguments pour vanter les mérites de son invention, déjà primée au concours Lépine. « Nous avons effectué des tests scientifiques à la faculté du sport d’Orléans. Les résultats sont sans équivoque : oxygénation du sang et donc du cerveau, calories consommées, les bénéfices sont évidents, dit-il, sans prétendre faire du sport performance ».

Et voilà comment les start’upeurs, mais aussi les grandes entreprises qui doivent gérer les TMS (troubles musculo-squelettiques) et l’absentéisme qui les accompagnent, voient en Eveia un acteur du bien-être au travail.

Par Stéphane de Laage

Pour en savoir plus : www.eveia.io

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