Les Bordes, un coin de « zenitude » sur la planète golf

Maire de Meaux, mais aussi et surtout avocat, J.-François Copé est investi depuis l’origine du projet, aux côtés de Driss Benkirane, Fondateur du fonds d’investissement RoundShield. « C’est parce que c’est un projet de territoire que j’ai pris ce parti, explique-t-il. La solitude des élus locaux en charge d’un territoire est grande, dit-il en connaissance de cause. On pourrait écrire un livre sur le sujet. Les méandres législatives et règlementaires, les rappels à la règlementation sont innombrables. Il y a ici une histoire, écrite par le Baron Bich, il y a quelque chose de formidable à faire ».

 

La Banque des territoires, émanation de la Caisse des dépôts, a signé en septembre dernier, un partenariat avec le fonds d’investissement RoundShield, propriétaire du territoire des Bordes en Sologne. Cet accord doit lui permettre de construire un hôtel 5 étoiles, une cinquantaine de résidences de très haut de gamme et un village de loisirs.

 

Les Bordes sont une institution dans le petit monde du golf, classé dans le Top 10 européen, une référence pour les aficionados. Construits dans les années 80 par la volonté du Baron Bich, les deux parcours (l’un d’exception, l’autre, Ganay, techniquement plus accessible et dédié au commun des mortels) ont connu quelques péripéties après la mort de l’industriel. Il faut dire que le domaine de 600 hectares, sur la commune de Saint-Laurent-Nouan dans le Loir-et-Cher, a de quoi susciter les convoitises comme les ambitions.

Propriété du groupe d’investissement britannique RoundShield, le projet est de construire sur cet espace de villégiature, au cœur de la forêt de Sologne, un lieu d’exception, qui allie le luxe très privatif (source indéniable de revenus) et l’ouverture d’un espace public.

 

La Sologne dans le carnet d’adresses du gotha

Le projet est de taille : 180 millions d’euros pour construire un établissement hôtelier de 50 chambres, dont huit suites dans le château, où l’on trouvera aussi un restaurant gastronomique, ouvert au public.

Le projet inclut également la construction de cinquante villas, dites « servicées », c’est-à-dire vendues à des acquéreurs fortunés, qui bénéficieront des services (conciergerie, ménage, location, entretien…) gérés par le développeur hôtelier Six Senses. Ce dernier s’est fait une spécialité du tourisme à la fois zen et de haut de gamme dans le monde entier. Ces maisons devraient être commercialisées à partir de septembre 2023, ce qui ne veut pas dire construites !

Le projet immobilier prévoit aussi un spa de 1 600 m2, et dans le « village de Ganay », un restaurant, des commerces, des marchés, des lieux d’exposition, un bar à vin, et même un lieu de séminaires, de mariages et de conférences.

Il y aura même un espace de promotion de la communauté de commune du Grand-Chambord. Gilles Clément, son président est bien entendu ravi de cette initiative qu’il salue. « Vous avez compris que le territoire des châteaux de la Loire prend une vraie dimension touristique. Vous avez compris que pour qu’elle prenne tout son sens, elle doit s’adresser à toutes les clientèles ».

Le projet, s’adresse certes en priorité à une clientèle très haut de gamme, mais veut aussi préserver un accès au grand public dans certains de ses aménagements.

« Pour l’heure les études sont en cours, explique-t-on. On travaille sur le coût des constructions bien sûr, et la façon de les contenir, dans cette période où rien n’est sûr quand on parle de matières premières ». Pour Antoine Troesch, Directeur des investissements à la Banque des territoires : « il était essentiel de ne pas laisser le site sans avenir, mais au contraire de lui donner une vision de développement ».

Le démarrage des travaux est prévu au milieu de l’année 2023 et une ouverture de l’hôtel en 2025, soit deux ans de travaux.

 

Stéphane de Laage

Dans le château, seront construites les bases du projet hôtelier haut de gamme.
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