Le Lab’O d’Orléans grandit avec ses start-up

Léo Marionneau est le nouveau manager opérationnel du Lab’O depuis juin dernier.
Léo Marionneau est le nouveau manager opérationnel du Lab’O depuis juin dernier.

Depuis sa création en 2016, l’incubateur numérique d’Orléans Technopole est passé de 20 à 45 start-up hébergées. Devenues grandes, certaines prennent leur envol, tandis que le recrutement s’oriente vers des projets plus matures.

Comme pour toute activité économique, le Lab’O a connu ses tops et ses flops. En sept ans d’existence, l’incubateur numérique d’Orléans Technopole s’est fortement développé, passant de 20 à 45 start-up hébergées. « Cette croissance s’est faite par étapes, précise Léo Marionneau, le nouveau manager opérationnel de l’incubateur numérique d’Orléans : « À l’origine, seuls 2 000 m² étaient disponibles, puis la surface a été portée à 6 000 m² à partir de 2018. » Le positionnement « stratégique » du Lab’O a lui aussi évolué. Ouverte à tous les projets numériques au départ, l’orientation s’est tournée à partir de 2021 vers des activités plus matures réalisant déjà un chiffre d’affaires et présentant des perspectives de croissance à plus court terme.

Accélérateur d’innovations

« On est passé d’une pépinière à un accélérateur d’innovations, résume Léo Marionneau. Désormais, nous signons des contrats d’objectif avec les porteurs de projet sélectionnés et nous mettons en place un suivi d’activité avec nos partenaires de la BPI (Banque publique d’investissement, ndlr) et du Crédit Agricole. »

Ces garde-fous devraient permettre d’éviter les quelques « flops » qui ont émaillés la jeune histoire du Lab’O avec des projets un peu fantaisistes ou trop éloignés des réalités économiques. D’autres start-up ont quitté les lieux ou cessé leurs activités à la suite de la crise sanitaire ou de problèmes d’approvisionnement en composants électroniques.

Mais globalement, l’incubateur tient bien son rôle de couveuse en faisant éclore des projets devenus pérennes, comme Nuoo et ses boxes de produits cosmétiques, ou l’agence numérique Kiwik.

Deux départs récents

Début septembre, le Lab’O a organisé une manifestation festive pour saluer le départ de deux anciennes petites entreprises devenues grandes. Hébergée depuis l’origine, IzySolutions a rencontré le succès en développant des solutions logicielles innovantes pour le marché de l’optique-lunetterie. Son effectif est passé de quatre à près de quarante salariés. Même croissance pour Impact, dans un secteur très différent, celui des systèmes de géolocalisation et de repérages de mouvements dans le secteur très sensible des opérations militaires.

Globalement, le Lab’O a dépassé la taille de PME en employant 350 personnes au total, avec un chiffre d’affaires cumulé de 30 millions d’euros. Il figure dans le peloton de tête des incubateurs labellisés « villages by CA » au niveau national. Malgré quelques flops, il reste au top !

L’Agreen Lab’O en recherche de croissance

Ouvert beaucoup plus récemment, en octobre 2021, l’Agreen Lab’O est encore en phase de recherche de croissance. L’incubateur dédié à l’agriculture connectée et à l’innovation dans le domaine du végétal héberge actuellement quatre sociétés, dont le pôle de compétitivité des caoutchoucs, plastiques et composites Polymeris. Dernier arrivé, à la fin de l’année dernière, Treesition propose des solutions originales d’investissement durable dans l’agroforesterie. La start-up a rejoint Cybelle Tech, technologies numériques pour le monde végétal, et Seabex, gestion de l’irrigation.

« L’objectif est d’arriver à une dizaine de résidents pour occuper la totalité des 1 500 m² de l’espace, annonce Léo Marionneau. Cela passe par une évolution de la feuille de route en s’ouvrant sur les activités de transition environnementale et énergétique, la RSE et le green business. »

Bruno Goupille

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