Photo © Nicolas Derré
Relance du Tourisme : Interview du Président du conseil départemental de Loir-et-Cher, Nicolas Perruchot
L’EPICENTRE : A combien est estimé le manque à gagner à cause de la crise sanitaire pour les principaux sites touristiques du Loir-et-Cher ?
Nicolas Perruchot : Cela est très difficile à estimer précisément. Un bilan plus précis pourra être tiré en fin d’année. Au-delà des pertes générées, nous aurons alors davantage de recul sur l’impact de cette crise en matière de consommation touristique. Les richesses de notre territoire demeurent, et l’envie de dépaysement peut être l’occasion de les découvrir. Nous souhaitons accompagner tout le monde et rester à l’écoute de chaque situation. Durant la période de confinement, des échanges très réguliers ont eu lieu avec les responsables des sites, ainsi qu’avec nos partenaires à l’échelle régionale. En parallèle, les contacts presse ont été nourris pour continuer à faire vivre l’image de la destination. L’industrie touristique est une chance, c’est pourquoi j’ai élaboré un plan dédié, en lien avec Philippe Sartori, Président de notre agence de développement touristique et vice-président en charge du tourisme.
– Pour aider à relancer le tourisme, quels soutiens le Conseil départemental va-t-il mettre en place ?
Nous avons, avec les élus et les services, mis en place un plan d’actions vaste, ambitieux et durable pour soutenir ce secteur. Celui-ci est construit autour de 2 grands axes : des actions de promotion pour susciter l’envie de (re)découverte du territoire d’une part, et, l’accompagnement des prestataires d’autre part. Ainsi, nous allons accompagner la reprise de l’activité, soutenir la billetterie, les hébergements, les restaurateurs et débloquer un fonds de soutien exceptionnel. En tout, le département entend mobiliser près d’un million d’euros pour aider ce secteur stratégique.
– Sur quels partenaires allez-vous vous appuyer ?
L’objectif est de jouer collectif. Notre agence de développement touristique sera le partenaire majeur et moteur de ce plan de relance. Ma volonté est que nous puissions unir nos forces au service du Loir-et-Cher, et s’assurer que les actions conduites soient efficientes. Les têtes de réseaux (UMIH, gîtes de France, fédération de l’hôtellerie de plein air) ou les offices de tourisme auront toute leur place.
– Quelle communication va être menée pour attirer et inciter les touristes mais aussi les loir-et-chériens à visiter les sites du département ?
Nous allons nous appuyer sur nos outils de communication, des réseaux d’affichage et vous la presse locale. Chacun de nous peut être un ambassadeur du Loir-et-Cher, nous n’avons pas fini de découvrir des pépites sur notre territoire départemental. Je pense que notre département peut intéresser les touristes français sur de courts séjours en famille ou entre amis. Nous avons tous les ingrédients pour des vacances réussies : nature, cours d’eau, activités de plein air, gastronomie … et nous allons faire gagner des séjours et des entrées. Les 41 000 billets que nous allons acheter ou les 100 séjours à gagner que nous allons mettre en jeu doivent permettre de répondre à cette ambition. Nous serons aussi aux côtés des grands sites du Loir-et-Cher à l’occasion de la campagne d’affichage qui doit avoir lieu début juillet en Ile-de-France. Nous jouons collectif en nous associant à nos partenaires naturels.
– Est-ce que l’opération gratuité pour les châteaux de Blois et Villesavin sera maintenue ?
Oui, pour l’heure nous maintenons notre opération gratuité pour les loir-et-chériens afin qu’ils puissent découvrir ou redécouvrir les châteaux de Blois et de Villesavin en septembre-octobre 2020. Cette action est très attendue chaque année et dans le contexte que l’on traverse actuellement, il nous parait important de renouveler et maintenir cette opération si les conditions sanitaires sont au rendez-vous début septembre bien entendu.
Propos recueillis par Chloé Cartier-Santino