L’agroalimentaire du Loiret se porte bien, merci !

Alors que la France vit au rythme de l’incertitude économique, les entreprises ne baissent pas les bras et certaines poursuivent même leurs investissements d’avenir. C’est le cas du groupe LSDH, dont le patron Emmanuel Vasseneix, reste aussi actif pour la filière agroalimentaire.

L’homme est sur tous les fronts et ne lâche rien. Emmanuel Vasseneix, dirigeant de la Laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel, et président de l’Open Agrifood, reste attentif pour que la filière continue de vivre et de se réinventer. S’agissant de la laiterie et de sa filiale « Les Crudettes », il se construit pour elles un nouveau bâtiment logistique de 17.000 m2 à Châteauneuf-sur-Loire. Projet de grande envergure puisque le bâtiment permettra le stockage des produits, au-dessus de la section de préparation. Par ailleurs, le process bénéficiera d’une automatisation importante avec des convoyeurs qui se chargeront du transit et du filmage des palettes. « C’est un bel exemple de collaboration entre des entreprises du Loiret, commente Emmanuel Vasseneix. LSDH et les Crudettes, bien sûr, le constructeur IDEC Agro & Factory, mais aussi Alstef, dont les machines de convoyage seront installées en avril prochain pour être opérationnelles en fin d’année ».

Outre les objectifs économiques qui ont rapproché les deux entreprises en 2014, ce sont les valeurs de développement responsable qui les ont attirées. Pour s’en convaincre, il suffit de suivre le discours d’Emmanuel Vasseneix, toujours à la recherche des produits écodurables et du management équitable. « Quand les Crudettes conçoivent et fabriquent des salades-repas, elles se distinguent de leurs concurrents par leur Nutriscore A ou B », explique-t-il. Préférer dans les recettes, le quinoa aux féculents, n’est donc pas anodin !

Open Agrifood, lieu d’échange et d’intelligence collective

C’est un peu le « Davos de l’alimentaire », dont Emmanuel Vasseneix est aussi le président. Ce séminaire international, qui se tient depuis six ans à Orléans, mène une discussion plutôt apaisée avec l’ensemble des acteurs, de l’agriculteur au distributeur en passant par les transformateurs. La séquence 2020 a été maintenue, en particulier le débat citoyen, en visio certes, mais les résultats ont satisfait les organisateurs, au-delà même de leurs espérances. « L’esprit, explique le président, c’est le collectif et le collaboratif entre des gens qui ont des idées. Alors écoutons, et synthétisons ».

Toutes les idées sont bonnes à entendre, surtout celles qui tendent vers un avenir plus équitable. « Il faut ramener la recherche et l’innovation au profit d’un futur meilleur. Pour être plus propres et plus économiques en eau et en intrants. Un jour, peut-être, verra-t-on des serres intelligentes aux US ».

Si l’idée de l’Open Agrifood est de mettre de l’intelligence collective dans la filière, alors supprimons les emballages qui ne sont que marketing, et acceptons de nous en tenir aux seuls besoins sanitaires. Ces phrases, entendues dans les débats, font dire aux organisateurs combien « le bon sens les a bluffés ».

D’un débat scientifique, on a évolué vers un débat politique. Les acteurs politiques doivent partager et se mouiller pour être meilleurs », insistaient certains. Ce qui n’a pas dû échapper aux deux ministres présents : Marc Fesneau, chargé de la participation citoyenne et Julien de Normandie de l’agriculture.

Par Stéphane de Laage

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