Covalba : sous les toits, la « fraîcheur »

Photos ©Covalba

La température monte sous les toits des bâtiments industriels alors que les canicules deviennent de plus en plus fréquentes… Mais ça, c’était avant l’idée (et sa mise en œuvre) de Maxime Bourassin : l’application d’une résine blanche sur les tôles surchauffées. Explications.

Depuis deux ans, Maxime Bourassin s’adresse aux chefs d’entreprise qui souhaitent diminuer les températures qui règnent sous les toits de leurs bâtiments. Plateformes logistiques, entrepôts, usines, supermarchés… Maxime et son équipe procèdent à la rénovation des bâtiments de plus de dix ans. Comment ? Avec une idée somme toute assez simple… « On applique un revêtement blanc sur les toits des bâtiments qui va réfléchir 90 % du rayonnement solaire, explique le jeune chef d’entreprise. On n’a rien inventé. C’est une technique qui existe depuis la nuit des temps dans les pays chauds. On n’a fait que l’adapter… »

En France, il s’agit d’une technologie récente qui va prendre de l’essor grâce aux épisodes de fortes chaleurs de plus en plus douloureux depuis trois-quatre ans.

Il fait souvent plus de 35 ou 40°C dans les entrepôts de mai à septembre. Les toitures montent en température, souvent à plus de 80°C. « Installer la climatisation, c’est un non-sens écologique et économique dans un bâtiment non isolé, commente Maxime. Le coût d’une climatisation est de 50 à 100 000 € par an. Avec le système Covalba, l’économie est en moyenne de 20 %. Les travaux réalisés par Covalba peuvent donc être rentabilisés en cinq ans et on gagne entre 6 à 10°C dans les ateliers. »

Un tiers des entrées de chaleur se fait par la toiture et, pourtant, « ce n’est pas à l’isolation par le toit que les chefs d’entreprise pensent en premier, ils ont plutôt tendance à se tourner vers la climatisation. On divise par deux la température du toit en y appliquant notre isolant. La température du toit sans l’isolant oscille entre 30 et 80°C. Avec l’isolant, elle varie entre 25 et 40°C. » De plus, l’application du revêtement augmente la durée de vie du bâtiment de dix ans en diminuant la dilatation des matériaux et les chocs thermiques.

Les travaux se font par l’extérieur, sur le toit, et durent quelques semaines. Ils ne perturbent pas l’activité. Le revêtement s’applique en trois couches, comme une résine. « On intervient dans toute la France. Les demandes explosent depuis le déconfinement ! »

Plus intelligent de penser isolation avant climatisation

Pendant ses études, Maxime songeait déjà à créer une entreprise dans le domaine du bâtiment, en partant du principe suivant : l’isolation thermique est un vecteur rapide et efficace pour réaliser des économies. « Une très bonne isolation est le meilleur moyen d’être au frais l’été et de moins chauffer l’hiver. C’est plus intéressant et intelligent de d’abord bien isoler et d’adapter son équipement de climatisation ou de chauffage après. »

Il crée sa première société, Novancia, qui s’adresse aux particuliers, pendant sa dernière année d’études et fait même son stage dans sa propre entreprise. « J’ai toujours été animé par cet esprit d’entrepreneur. Je voulais me débrouiller par moi-même, imaginer ce que serait les marchés de demain, dénicher des innovations et les adapter aux demandes de la région. »

Depuis trois ou quatre ans, Maxime note un changement des mentalités. « Depuis dix ans, on bat des records de température chaque été. Les projections des scientifiques se confirment. Une prise de conscience commence à s’opérer. »

Une prise de conscience écologique mais aussi économique… « Un entrepreneur a fermé son usine pendant une semaine parce qu’on étouffait dans les ateliers. Une semaine de production en moins, ça représente des milliers d’euros de pertes… Il faut compter entre 50 et 100 000 euros pour maintenir une température inférieure de 25°C dans un supermarché… et c’est primordial dans ce secteur économique : le consommateur reste moins longtemps en magasin (donc achète moins) s’il fait trop chaud ! »

La solution proposée par Covalba agit donc sur la productivité, le bien-être des salariés (et diminue les taux de turn-over et d’absentéisme), la consommation des clients…

Un produit qui va donc venir régler plusieurs problèmes…

par Estelle Cuiry

Facebook
Twitter
Envoyer à un ami
LinkedIn