Jardin de la France, culture de l’économie touristique

La région Centre-Val de Loire surfe depuis trois ans sur l’anniversaire de la Renaissance, période historique fondatrice. Chaque année, un thème différent est abordé, mettant un coup de projecteur sur une valeur de la Région, et donnant un prétexte nouveau à l’attractivité touristique.

En 2019 était le 500^ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, puis vint le Good France l’année suivante, qui a mis en lumière la qualité de nos restaurateurs ; Christophe Hay en fut l’ambassadeur. La thématique 2022 était toute trouvée, car les jardins sont le cœur de notre région, et c’est ce à quoi l’on aspire après deux années de privation de nature et d’évasion. « La saison touristique s’engage donc dans cet esprit », se réjouit François Bonneau.

« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss dans l’œuvre de Voltaire. La Région Centre-Val de Loire n’a cessé de le faire au point d’être aujourd’hui le « Jardin de la France ». Une chance qu’elle brandi désormais comme un étendard. Les Nouvelles Renaissance{s} sont ainsi porteuses d’une énergie collective nouuvelle, et deviennent l’un des leviers de sortie de crise pour les acteurs de la culture, du tourisme, de la gastronomie et même de l’innovation. Un travail s’est engagé avec l’ensemble des responsables des jardins qui font la richesse de la Région. Un appel à participation leur a été lancé pour qu’ils contribuent à créer une dynamique touristique organisée autour de cette thématique des jardins. 330 propositions ont d’ores et déjà été enregistrées et validées, on en attend 500.

Construire l’offre touristique

Pour accompagner ces initiatives, l’assemblée régionale a voté un budget en février dernier et ainsi entériné l’appel à projet. Elle débloque donc des moyens financiers pour ces initiatives, sur l’ensemble de l’année, y compris jusqu’à l’hiver pour un tourisme qui dure et structure l’économie locale. « Les projets soutenus seront ceux qui incarneront un tourisme populaire, insiste François Bonneau, et pour toutes les formes de jardins et cultures, qu’elles soient bio ou conventionnelles ».

Il s’agit de promouvoir les parcs et jardins, mais aussi la culture maraichère, l’œnologie, les zones humides remarquables et tous ces lieux travaillés par la main de l’homme depuis des siècles. L’idée est aussi que ces projets soient structurants pour le tourisme régional à plus long terme et que l’ensemble de cette manifestation annuelle soit un point d’appui de l’offre touristique à venir.

L’économie romantique

Avec le soutien toujours inconditionnel de Stéphane Bern, et Alain Baraton comme parrain de cette édition, nul doute que le recrutement de têtes d’affiche est un Plus. Le jardinier en chef au domaine de Versailles, chroniqueur chaque week-end sur France Inter, en appelle à la sensibilité des Français. « Prenez le temps d’aller voir les pépites que sont le château de Rivau, Villandry, Chaumont ou Chambord, mais profitez aussi des centaines de lieux moins connus et pourtant si romantiques ».

Les visites et les animations culturelles programmées sont diverses : simples visites, représentations théâtrales, soirées de lecture, cours de cuisine ou flânerie ; elles participeront du développement économique de la Région. En voisins immédiats, les Franciliens sont les premiers visés, en témoignent les campagnes d’affichage dans le métro parisien, mais aussi les visiteurs étrangers dont on espère le retour en force cette année. Les habitants de la Région sont aussi espérés dans leurs territoires à découvrir, à revoir, à approfondir… pour le plaisir des yeux et la tranquillité de l’âme, si nécessaire aujourd’hui !

Stéphane de Laage