En 2015, Audrey Lecoq crée Pharmazon, une centrale d’achat pour les pharmacies françaises, qui deviendra rapidement une société hybride à mi-chemin entre la plateforme digitale et le commerce de proximité. Une réussite qui vient d’être récompensée par le Prix Or Espoir remis par la Fédération du e-commerce et vente à distance.
Pharmazon, société créée en 2015, est une centrale d’achat pour les pharmacies françaises, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2021. Derrière cette entreprise de santé française, se cache une passionnée. Le parcours professionnel d’Audrey Lecoq a commencé dans la grande distribution agroalimentaire. La jeune femme rejoint ensuite un grossiste en pharmacies où elle comprend alors les enjeux et l’importance de développer des outils qui accompagneront le pharmacien. En 2015, elle crée Pharmazon, une entreprise orléanaise qui négocie, achète et stocke pour les pharmacies plus de 15.000 références – soit un peu plus de 250 fournisseurs – de médicaments non remboursables, produits de parapharmacie, hygiène et beauté, compléments alimentaires, dispositifs médicaux et produits vétérinaires. Avec la création de Pharmazon, Audrey Lecoq concrétise une idée simple et révolutionnaire pour le circuit de distribution de la pharmacie : gérer les approvisionnements des officines via un site Internet réservé à ses membres pharmaciens alliant tous les codes du e-commerce pour les particuliers. L’entrée à son capital en 2019 de Cegedim, acteur majeur dans le domaine de la santé, permet à Pharmazon de poursuivre sa croissance notamment en accompagnant ses adhérents dans le développement de la vente en ligne en ouvrant sa plateforme au grand public. En septembre 2021, Audrey Lecoq, audacieuse et visionnaire, crée une nouvelle activité complémentaire : un site BtoC de parapharmacie et médicaments non remboursés, pour unir le commerce de proximité et le digital, véritable service phygital innovant au service des pharmacies de proximité. Au moment de commander sur le site pharmazon.fr, l’utilisateur choisit la pharmacie à laquelle il souhaite reverser le montant de sa commande. Pharmazon, en tant que centrale d’achat, s’occupe ensuite de tout : de la préparation de la commande à l’expédition du colis.
Une des rares femmes à réussir dans le e-commerce
À 36 ans, Audrey Lecoq est une femme accomplie et pugnace, toujours en première ligne pour défendre les intérêts des pharmacies françaises qui font souvent face à des menaces venues de la GMS ou des site e-commerce étrangers. Elle défend la pharmacie avec conviction et considère que le pharmacien a un rôle essentiel à jouer dans la chaîne de santé des Français : « Certes, une partie du métier de pharmacien relève du commerce mais, lors d’une maladie ou de besoins de conseils, ce sont les portes des pharmacies que nous poussons. » C’est pourquoi Audrey se positionne comme une protectrice de la pharmacie. Pour faire face aux géants du e-commerce, elle n’hésite pas à mettre son stock et sa chaîne logistique aux services des consommateurs tout en intégrant la pharmacie au cœur de son modèle. Grâce à Pharmazon, l’offre de la pharmacie est prolongée en ligne, pendant que les conseils sont promulgués sur le point de vente.
Audrey Lecoq est une des rares femmes en France à réussir dans le secteur de l’e-commerce. Elle l’affirme : « La réussite est liée à la conviction avec laquelle on applique ses idées. Tout commence par une expérience personnelle que l’on met au service des autres. Pour ma part, je suis une consommatrice addict du e-commerce par facilité, du fait de mon agenda de chef d’entreprise. Pour autant, j’ai souvent des remords quand, occasionnellement, je vais flâner dans les magasins. Je me dis que si tout le monde consomme comme moi, nos commerces de proximité vont disparaître au fil du temps. Alors, j’ai créé un site e-commerce au service des commerces de proximité. Je crois tellement en ma vérité qu’elle devient celle de tous ceux qui croisent ma route ! Rester soi, aller au bout de ses valeurs et croyances sont les conseils les plus précieux que je puisse partager. »
Estelle Cuiry