À bientôt 100 ans, l’IF Pro, institut de formation reconnu dans le Montargois et financé par la Région Centre-Val de Loire, forme jeunes et adultes, notamment des personnes en situation de handicap. L’objectif principal de Vanessa Allégret, la gérante ? L’accès à l’emploi !
Repris en 2019 par Vanessa Allégret et devenu CFA, l’IF Pro propose de préparer BEP, bac professionnel et BTS. Les publics ciblés ? Les jeunes en formation initiale par alternance et les adultes en formation continue accélérée. Chacun son objectif ! Pour les jeunes, « obtenir leur diplôme » et, pour les adultes, « accéder à l’emploi » !
Pour les adultes, « 39 heures de cours par semaine et 20 heures de travail personnel par semaine, ça demande de la motivation et de l’organisation. » Une motivation qui va faire la différence lors de l’entretien de recrutement : « Pour les adultes, ce n’est pas le niveau de base qui fait la différence pour nous mais la motivation, commente Vanessa Allégret. Pour eux, mon objectif principal n’est pas forcément l’obtention du diplôme mais plutôt l’accès à l’emploi. Par exemple, cette année, trois personnes ont quitté la formation avant l’examen final parce qu’on leur avait proposé un CDI ou un CDD long ! »
Se reconvertir ou affiner son projet professionnel
En cours, dans les matières professionnelles théoriques, jeunes et adultes sont mélangés. Une pédagogie qui « permet d’ouvrir les jeunes au monde professionnel. L’adulte a déjà travaillé. Cela crée une véritable émulation. »
En plus des cours plus théoriques, les étudiants travaillent les techniques de recherche d’emploi ainsi que le savoir-être dans le milieu professionnel.
Par ailleurs, les jeunes doivent réaliser quatre stages d’un mois dans quatre entreprises différentes. « Nous leur demandons de choisir leurs stages dans quatre secteurs d’activité différents et au moins un stage dans la Fonction publique pour la section Gestion / Administration. Cela leur permet d’appréhender le domaine dans lequel ils ont envie de travailler plus tard, cela les aide à affiner leur projet professionnel. Plus il le sera, plus ils sauront se vendre en entretien. »
Un certain nombre de participants adultes (35 % de l’effectif) est porteur de handicap. « C’est le hasard du recrutement car cela n’est pas un critère de sélection. Des troubles musculo-squelletiques, des maladies professionnelles… Ce sont des personnes qui cherchent à se reconvertir. »
Une stratégie, une pédagogie qui paient et une réputation reconnue… « Trois mois après l’obtention de leur diplôme, un tiers des étudiants a déjà décroché au minimum un CDD. Et, aujourd’hui, des anciens de l’IF Pro nous appellent pour embaucher les nouveaux ! »
Par Estelle Cuiry