Directeur général d’AMC Industrie, Nicolas André, montre un pot de produit cosmétique (en médaillon) et un tube de rouge à lèvres personnalisé par gravure laser.
Spécialisée dans la découpe de mousse, AMC Industrie lance une activité de logistique avec possibilité de personnalisation des objets par gravure laser, impression numérique ou broderie.
Implantée depuis 8 ans à Ferrières-en-Gâtinais, AMC Industrie n’en finit pas de grandir et de s’agrandir. Pour la troisième fois, l’entreprise de découpe de mousse pour l’emballage et l’ameublement va pousser les murs de ses locaux. En 2017, l’accroissement de l’activité avait nécessité une extension de 2 800 m² du bâtiment originel de 6 000 m² acheté en 2012. Deux ans plus tard, l’acquisition de l’entreprise orléanaise GD Laser, spécialisée dans la gravure et le marquage au laser, s’était traduite par la construction d’un local supplémentaire de 1 000 m². Cette année, une nouvelle extension de 1 000 m² est programmée afin d’intégrer deux nouvelles activités : la fabrication de « flight cases » et la logistique personnalisée.
Fabrication de flight cases
Les « flight cases » sont ces caisses sur roulettes, garnies de mousse et utilisées en particulier dans l’univers du spectacle et du cinéma. « Nous venons de racheter le fonds de commerce d’un fabricant auvergnat de flight cases, annonce Nicolas André, le directeur général d’AMC Industrie. Nous avons besoin d’un nouvel espace pour cette fabrication très complémentaire dont nous reprenons la fabrication. Cela nous permettra aussi d’agrandir notre espace de stockage pour l’activité de logistique que nous complétons avec de la personnalisation en gravure laser, impression numérique, et même broderie ».
Machines laser de haute technologie
En rachetant l’année dernière GD Laser, AMC Industrie s’est équipé d’un parc de machines laser de haute technologie. Ces équipements font appel à vingt sources différentes et sont capables d’ajuster à l’infini les longueurs d’onde selon la matière du support ou selon l’aspect souhaité. GD Laser s’est fait une spécialité de la gravure pour la cosmétique et la parfumerie. « Nous mettons ce savoir-faire à la disposition de notre activité de logistique en ajoutant la possibilité de personnalisation pour le client final », précise Nicolas André. Par exemple, il est possible d’ajouter un message personnalisé sur l’étui d’un tube de rouge à lèvres ou le flacon d’un parfum. « Grâce aux autres machines dont nous disposons, le client peut aussi choisir de faire imprimer une photo sur une batterie de secours pour téléphone, ou encore de faire broder le nom de son chien sur une laisse ».
Dynamique de développement
AMC propose ce service aux clients de son activité de logistique et plus largement à des entreprises spécialisées dans le marquage personnalisé. Elle met au point actuellement, en interne, un logiciel de gestion logistique paramétrable par ses clients pour un suivi et un contrôle de toutes les étapes.
À 38 ans, Nicolas André impulse une forte dynamique de développement à l’entreprise fondée par son grand-père 1983 à Viry-Châtillon (Essonne). Il fabriquait alors des caisses en bois pour le transport de pièces aéronautiques. Après un premier déménagement près de Melun, AMC Industrie a choisi de s’implanter à l’Est du Loiret. L’entreprise s’est spécialisée dans la découpe de la mousse synthétique que ce soit pour les coffrets de présentation ou de protection, les emballages, mais aussi l’ameublement. « Nous avons beaucoup investi dans des machines de haute technologie qui peuvent réaliser toutes les techniques de découpe, que ce soit par fraisage, empreinte, scie ou jet d’eau », précise Nicolas André.
L’effectif d’une quinzaine de personnes lors de l’installation à Ferrières a grimpé régulièrement pour atteindre aujourd’hui 70 salariés. Le chiffre d’affaires a suivi le même chemin en passant de 3 M€ à 12 M€ cette année.
Nicolas André ne s’est pas fixé de plan de développement pour les prochaines années. « Quand on travaille correctement avec de bonnes équipes, la croissance se fait naturellement », estime-t-il.
Par Bruno Goupille
