©Photo Ville de Bois -Thierry Bourgoin
Le maire de Blois entame son troisième mandat avec la volonté de renforcer les actions engagées pour rendre la ville encore plus agréable à vivre et plus attractive. De grandes transformations en perspective avec une forte touche de vert.
Entretien.
Comment abordez-vous ce troisième mandat et quelles en seront les dominantes par rapport aux deux précédents ?
Marc Gricourt : Ce troisième mandat s’inscrit pour moi dans le prolongement des deux précédents avec des orientations renforcées autour de l’attractivité et de l’exigence écologique.
En 2008, ma première priorité était de dynamiser les politiques éducatives en concentrant les efforts sur la petite enfance, les écoles maternelles et élémentaire, et les formations supérieures. Il était urgent aussi de faciliter l’accès gratuit pour tous à la culture, ce que nous avons fait avec le Pass Culture dès 2009.
Le deuxième mandat a été marqué par le confortement de notre patrimoine culturel avec la transformation de la muséographie du château, le nouveau son et lumières, la création de la Fondation du doute et celle de Maison de la BD.
Au cours des deux mandats, le grand chantier du projet de rénovation urbaine des quartiers nord, signé en 2005, a pu être mené à son terme avec plus de 1 100 logements reconstruits. Ces précédentes réalisations constituent un socle sur lequel nous nous appuyons pour continuer de progresser.
Très concrètement, comment envisagez-vous de renforcer l’attractivité de la ville qui est l’un de vos axes forts ?
M.G. : Une ville attractive, c’est une ville où il fait bon vivre et dans laquelle tous les habitants trouvent les moyens de s’épanouir. Cela passe par la qualité de vie au quotidien avec une offre commerciale, économique, culturelle, et éducative diversifiée et ouverte.
C’est l’un des buts de la convention « Action Cœur de Ville », signée en 2018, qui va se concrétiser avec le nouvel espace commercial Saint-Vincent et sa halle maraichère, le réaménagement du quartier gare avec un hôtel 3 étoiles, des logements étudiants, une extension de l’école d’ingénieurs INSA et une résidence séniors.
L’attractivité culturelle sera aussi renforcée par le nouveau théâtre qui accueillera la Scène nationale et libérera ainsi la Halle aux grains pour des congrès. Enfin, le grand bâtiment historique de l’Hôtel Dieu, qui va être acquis par Histoire et Patrimoine cette fin d’année, fera l’objet d’une rénovation complète avec la création d’un espace, propriété de la ville, dédié au peintre blésois Bernard Lorjou.
Comment la ville de Blois peut-elle soutenir également l’activité économique ?
M.G. : La réalisation de tous les projets municipaux en cours et à venir contribuent fortement à l’activité directe et indirecte des entreprises de notre territoire. Nous sommes très attentifs aux besoins de développement des entreprises. Par exemple en anticipant sur leur recherche de locaux et de terrains. Nous avons la chance de compter des entreprises œuvrant dans des secteurs qui se portent bien comme la cosmétique ou la pharmacie. Nous avons aussi la volonté d’accompagner les porteurs de projets relevant de l’économie du numérique.
L’une des grandes orientations de votre nouveau mandat porte sur l’écologie. Quelles en seront les réalisations concrètes ?
M.G. : Il est important d’intégrer l’exigence écologique dans tous nos projets. Elle était déjà présente dans les précédents mandats avec les circuits courts pour la restauration scolaire et l’amélioration énergétique des bâtiments pour 600 000 € par an depuis 2014. Il faut aller plus vite et plus loin.
L’un des projets important sera la création d’une forêt urbaine sur le site de l’ancienne usine à gaz, entre la gare et le centre-ville. Nous procéderons aussi à la végétalisation du maximum de terrain, dont deux cours d’école l’année prochaine. Deux projets de rénovation de bâtiments vont utiliser la paille et le chanvre comme isolants.
Les circulations douces seront favorisées avec le lancement d’un plan vélo en 2021 pour assurer la continuité cyclable dans toute l’agglomération.
Placée entre les métropoles de Tours et d’Orléans, selon vous, comment Bois doit-elle se distinguer ?
M.G. : Il ne s’agit pas pour Blois de rivaliser avec Tours ou Orléans mais au contraire de faire valoir sa singularité et sa complémentarité. Nous devons mettre en avant notre position centrale comme porte d’entrée sur le patrimoine historique du val de Loire et notre qualité de vie culturelle, éducative, et économique. C’est une chance pour Blois d’être placée au centre de la trajectoire de développement que constitue l’axe ligérien.
Propos recueillis par Bruno Goupille