Dédié à l’œnotourisme de luxe L’hôtel des Sources de Cheverny ouvre en septembre

L’hôtel « Les Sources de Cheverny » proposera 49 chambres – Photo ©RValerio

Après travaux et agrandissement, le château du Breuil à Cheverny s’est mué en hôtel cinq étoiles sous les couleurs des sources de Caudalie. Il ouvre le 1er septembre avec une offre « re-vivre ».

Les Sources de Cheverny ouvriront le 1er septembre avec une offre de séjour fort opportunément intitulée « re-vivre ». Revivre après des mois de crise sanitaire et le retard dans les travaux qu’elle a engendré. Revivre avec une formule qui associe deux nuits en chambre supérieure, la restauration et surtout une cure au spa à base de bains et de massages utilisant les vertus de la vinothérapie. On pourra ainsi bénéficier d’un gommage « crushed Cabernet » à base de pépins de raisin et d’huiles essentielles. C’est la signature des Sources de Cheverny et aussi celle des Sources de Caudalie, près de Bordeaux, puisque les deux établissements font partie du même groupe. Un groupe fondé par Jérôme et Alice Tourbier qui exploitent depuis 18 ans l’hôtel construit dans les vignes du grand cru bordelais Château Smith Haut Lafitte, propriété des parents d’Alice. Sa sœur et son beau-frère gèrent les produits cosmétiques Caudalie dont une unité de conditionnement est implantée dans le Loiret.

« Le choix de notre implantation à Cheverny est totalement indépendant de cette proximité, tient à préciser Jérôme Tourbier. Nous avons choisi le val de Loire en tant que grande région touristique et viticole dans une logique de créations d’hôtels hauts de gamme proposant des soins à base de vinothérapie. Nous projetons de décliner ainsi un concept d’œnotourisme hôtelier avec d’autres projets en Bourgogne, en Champagne, en Provence et en Alsace. »

Deux piscines et deux restaurants

Le choix de Jérôme et Alice Tourbier s’est donc porté sur le château du Breuil qu’ils ont acheté en mars 2018. L’ancien hôtel quatre étoiles a fait l’objet d’importants travaux d’aménagement et d’agrandissement afin d’offrir toutes les prestations d’un établissement de haute tenue visant le niveau cinq étoiles. « Les bâtiments historiques ont été entièrement réhabilités sur une surface totale de 3 000 mètres carrés et 2 000 mètres carrés de nouveaux espaces ont été construits », ajoute Jérôme Tourbier. Les nouveaux équipements concernent en particulier le spa-vinothérapie avec ses sept cabines, et deux piscines, l’une intérieure et l’autre extérieure.

Les Sources de Cheverny proposeront deux styles de restauration : l’auberge avec un offre de niveau « Bib gourmand » et un restaurant gastronomique dont le futur chef aux prestigieuses références a déjà été réservé pour le printemps prochain.

Le restaurant gastronomique a été aménagé dans l’ancien chais de la propriété qui fut autrefois viticole. Jérôme Tourbier a d’ailleurs prévu de replanter des vignes sur une parcelle des 45 hectares du domaine. Le cépage en sera du Romorantin, lequel produit l’appellation Cour-Cheverny en blanc, et que François 1er fit planter à Chambord.

Le nouvel hôtel de luxe du Val de Loire dispose de 49 chambres, dont des suites de 60 mètres carrés, réparties dans des espaces nommés « hameau du marais », « maison des fleurs » ou « grange aux abeilles ».

A partir du 1er septembre, il sera possible d’y « re-vivre » en découvrant une autre façon d’apprécier le Cheverny.

Par Bruno Goupille

Jérôme et Alice Tourbier sont également les propriétaires des « Sources de Caudalie » en bordelais, ainsi que de lodges au Cap-Ferret et à Méribel. Photo ©David Grimbert

Interview de Jérôme Tourbier : « Le Val de Loire, une belle endormie qu’il faut réveiller ! »

L’Epicentre : Pour quelles raisons votre choix s’est-il porté sur le Val de Loire afin d’y créer votre deuxième hôtel dédié à la vinothérapie ?

Jérôme Tourbier : Il existe en Val de Loire de très beaux établissements hôteliers mais le concept que nous mettons en avant, celui de l’œnotourisme de luxe, n’y est pas présent. Cette approche est d’ailleurs peu répandue en France, contrairement à l’Australie ou la Californie.

Le Val de Loire présente d’énormes atouts patrimoniaux et gastronomiques mais il m’apparait un peu comme une belle endormie avec beaucoup de potentiel qu’il faut réveiller.

A quel type de clientèle s’adressent les Sources de Cheverny ?

Nous nous adressons à toutes les clientèles qui ont une certaine exigence non pas de luxe mais de qualité et d’authenticité. Nos établissements sont ouverts à tous, et l’on pourra, bien sûr, venir librement pour déjeuner ou diner à l’auberge et au restaurant gastronomique, ou bien profiter du spa.

Quels sont vos objectifs en nombre de clients ?

Cette fin d’année ne sera pas représentative puisque la clientèle internationale sera certainement limitée. Nous espérons néanmoins que les français et les habitants du Val de Loire auront envie de venir découvrir notre maison et tous ses services.

Pour établir une comparaison, les Sources de Caudalie, notre premier hôtel en bordelais, accueille 15 000 clients par an. A Cheverny nous espérons atteindre 70% de ce résultat d’ici quelques années.

Quelle durée moyenne de séjour visez-vous ?

En Val de Loire, la durée moyenne de séjour touristique est assez faible, de l’ordre de deux à trois jours. Avec notre concept, qui s’apparente à celui d’un « resort » où l’on propose un ensemble de services sur place, nous visons plutôt des séjours de 3 à 4 jours. Dans l’économie du tourisme, c’est l’offre qui crée la demande, or il y a très peu d’établissements de notre niveau en Val de Loire. C’est pourquoi, en tant qu’entrepreneurs de l’art de vivre nous sommes très confiants.

Propos recueillis par Bruno Goupilles

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