Le point sur les nouveaux dispositifs issus de la réforme de la formation professionnelle

La Fédération française du Bâtiment de Loir-et-Cher (FFB 41), dans le cadre de sa rencontre « Bâti Déj’ » du 22 novembre au BTP CFA de Blois, a fait le point sur la réforme de la formation professionnelle engagée depuis 2018. Anne Catherine Gapin-Fréhel, Secrétaire générale de Constructys Région Centre, a présenté à un public de responsables d’entreprises les principales évolutions liées à cette réforme en cours et leurs conséquences pour le secteur du Bâtiment.

Comment répondre aujourd’hui aux attentes des entreprises face aux besoins de formations et de recrutement des salariés en utilisant les nouveaux dispositifs qui se mettent en place progressivement ?

Le plan de formation devient le plan de développement de compétences

Cette nouvelle terminologie traduit l’esprit du législateur : rendre les individus acteurs de leur formation. Les entreprises, jusqu’à cette réforme, avaient l’obligation légale de cotiser pour la formation professionnelle, mais pas d’obligation de résultat vis à vis de leur personnel. Aujourd’hui, on demande à l’entreprise d’accompagner ses salariés dans le développement de leurs compétences. Les salariés doivent être en mesure de pouvoir construire leur propre parcours de formation en lien ou non avec leur emploi. Le compte personnel de formation (CPF) va dans ce sens. Cette souplesse permet d’intégrer de nouvelles modalités de développement des compétences telles que la formation en ligne (1), Les bilans de compétences, la validation des acquis d’expérience (VAE), les actions de formation en situation de travail (Afest), etc.

L’entretien professionnel

La loi de 2014 prévoyait déjà l’obligation, pour le chef d’entreprise, d’une rencontre tous les deux ans avec ses salariés pour échanger avec eux sur l’évolution de l’entreprise, les perspectives pour les salariés, leurs besoins en formations et les informer sur les dispositifs qui existent. Au bout de six ans, un « état des lieux » est désormais opéré qui procède à l’appréciation du parcours du salarié. On s’assure que le salarié a suivi au moins une action de formation qui l’a conduit à acquérir des éléments de certification. Si un salarié n’a pas bénéficié des entretiens professionnels et d’au moins une formation autre qu’une « formation obligatoire », les entreprises, à partir de 50 salariés, encourent une sanction sous la forme d’un abondement obligatoire au Compte personnel de formation (CPF) du salarié concerné.

Des outils dématérialisés existent pour réaliser ces suivis et en conserver la trace, notamment afin d’éviter d’éventuels contentieux avec les salariés.

Le compte personnel de formation

Le CPF est dérivé du DIF (Droit individuel à la formation). Depuis le 1er janvier 2019, le crédit d’heures du CPF a basculé en euros sur la base : 1 h = 15 euros.

L’acquisition annuelle est de 500 E/an dans la limite d’un plafond de 5 000 E (au delà pour les salariés les moins qualifiés). Ce budget est mobilisable par le salarié pour lui permettre de bénéficier d’une formation certifiante.

 

(1) MOOC : « Massive Open Online Course » ou formation en ligne.

 J.-P. T.

FFB 41 – 130 Avenue de Châteaudun – BP 80707 – 41007 Blois – Téléphone : 02 54 78 12 28

ffb réforme de la formation professionnelle

  Anne-Catherine Grapin-Frehel, Secrétaire Générale de Constructys Région Centre (Photo @J-P.T)

Facebook
Twitter
Envoyer à un ami
LinkedIn