En 2019, des amandiers ont été plantés dans le Pithiverais. Depuis, les arbres ont donné leurs premiers fruits qui vont entrer, sous forme de poudre, dans la composition du fameux gâteau Pithiviers.
Vous en avez peut-être dégusté un pour l’Épiphanie, adaptation locale de la galette des rois. De quoi est-ce que je parle ? Du Pithiviers, bien sûr ! Il existe en version feuilletée, mais également en version fondante. Et pour obtenir un dessert 100 % Loirétain, l’idée est de n’utiliser que des ingrédients locaux. Ainsi, en 2019, la SAS Les amandes de Pithiviers a planté des amandiers dans le Pithiverais afin de fournir des amandes et, donc, une poudre d’amandes locale aux pâtissiers, professionnels comme amateurs.
Des plantations ancrées dans l’histoire du Pithiverais
Les amandiers ne commencent à fournir des amandes qu’au bout de trois à cinq ans. 2023 était donc la première année de production de la poudre d’amandes indispensable à la préparation du gâteau. Ainsi, amandes entières et poudre d’amandes étaient les stars des marchés de cet hiver dans le Pithiverais. « Nos nombreux clients vidaient nos stocks bien avant midi ! », se réjouit Jean-Eudes Lavo, à l’initiative du projet. Il existe deux sortes de production : les amandes fraîches récoltées en juillet et devant être consommées rapidement et les amandes sèches, récoltées en octobre, qui donnent la poudre d’amandes. La production a atteint plusieurs centaines de kilos en 2023. « Les prochaines semaines vont être déterminantes. La floraison est une période critique pour nous. Elle dicte le potentiel de production de l’année. »
Jusqu’au début du XXe siècle, les amandiers fleurissaient dans le Pithiverais. « Il existe un lien fort, naturel, entre Pithiviers et les amandes. La notoriété du Pithiviers apporte une vraie force à notre démarche. »
La création de la micro-filière de production, transformation et valorisation de l’amande du Loiret s’est vue allouer une subvention de 100 000 € par Vinci Autoroutes, pour compenser l’utilisation de terrains agricoles pour la construction de l’A19. Cette somme a ainsi permis aux agriculteurs de planter 8 000 premiers amandiers.
Estelle Cuiry
