Lancé en France en 2017, le programme Stratexio a été mis en place dans la région Centre en février 2021. En y adhérant, les chefs d’entreprises entendent accroitre le rayonnement de leur société à l’international. Plus d’un an après son démarrage, l’heure est à un premier bilan.

Stratexio permet aux dirigeants d’entreprises de partager leurs expériences sur les marchés étrangers et d’adopter les bonnes pratiques à l’international « Nous nous sommes lancés sur les routes de l’international l’année dernière et nous abordons l’année 2022 avec satisfaction » explique Patrick Boissier, dirigeant de 4NRJ ayant adhéré à Stratexio. Depuis février 2021, le club de la région Centre s’est réuni à cinq reprises. Les sept chefs d’entreprises membres du club sont tous des adhérents du MEDEF.

Une expertise adaptée.

Chaque journée est composée d’une visite d’une entreprise et de l’intervention d’un expert du commerce international. Par exemple, Stratexio dispose d’un réseau de plusieurs consultants spécialistes de la Chine, première puissance économique mondiale. A la fin de la journée, le club choisit, pour la prochaine réunion, un thème et un expert adaptés aux profils des différentes entreprises. Parmi les questions déjà abordées, on retrouve le développement d’une stratégie, notamment digitale, à l’international, le processus pour conclure un contrat à l’international, ou encore apprendre à limiter les risques d’un développement à l’international.

A court terme, Stratexio permet aux chefs d’entreprises d’avoir de nouveaux contacts, d’accéder à un réseau et de peut-être découvrir de futurs partenaires locaux. Mais surtout, le club est aussi l’occasion pour les dirigeants de résoudre ensemble les problèmes propres à chacun. « Ces réunions nous permettent d’apprendre des autres, de donner et de prendre des conseils, et d’éviter de refaire les mêmes erreurs » explique Didier Bourgeais, directeur administratif et financier chez Balsan Carpets SAS, entreprise exportant 40% de sa marchandise dans 75 pays dans le monde.

Internationalisation et interculturalité.

A long terme cette entreprise souhaite développer ses exportations et approcher de nouveaux distributeurs et de nouveaux clients partout en Europe et partout dans le monde. Dans ce contexte, « le club Stratexio permet de se rassurer sur la manière de faire et de se poser les questions que l’on ne se posait plus aussi bien » explique Roger de Brito, dirigeant de l’entreprise vendômoise Rosenberg-Ecofit qui exporte 75% de sa marchandise.

La dernière réunion du club de la région Centre portait sur l’interculturalité. Chaque pays possède en effet sa propre culture et le chef d’entreprise français doit aborder le marché économique de manière différente selon le pays dans lequel il se rend. Ces différentes cultures influencent les pratiques professionnelles françaises et étrangères. Il s’agit donc de comprendre son interlocuteur étranger et de créer un ensemble de références communes. Le commerce international suppose la volonté d’une emprise culturelle française plus large, mais celle-ci doit se faire dans la compréhension et le respect des cultures étrangères.

Maxence Yvernault