Un camion pour détecter la détresse visuelle et auditive des personnes isolées

Sandra Vilas Boas, opticienne franchisée, devant son camion, l’OC Mobile.
Sandra Vilas Boas, opticienne franchisée, devant son camion, l’OC Mobile.

En parallèle de ses quatre boutiques, Sandra Vilas Boas, opticienne franchisée, a déployé, en novembre dernier, un nouveau service de proximité : l’OC Mobile, un camion réalisant des contrôles de la vue et des bilans auditifs gratuits pour les personnes isolées.

Sandra Vilas Boas travaille depuis une vingtaine d’années pour la marque Optical Center. Dans le Loiret, elle a ouvert son premier magasin en 2015 à Pithiviers, puis son deuxième en 2018 à Chécy. En juillet 2021, elle a inauguré deux points de vente dans le Val-de-Marne (94).

Sur la route du Loiret

Son camion, l’OC Mobile, circule dans tout le Loiret. Il est accessible aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Il s’adresse aux résidents des EHPAD, aux clients des entreprises de services à domicile et aux patients des infirmières libérales. Concernant les EHPAD par exemple, « ce sont souvent les enfants ou la famille d’un résident qui nous contactent pour effectuer des visites, explique Sandra Vilas Boas. Par la suite, les EHPAD, qui nous offrent un très bon accueil, nous rappellent. »

L’OC Mobile est né de l’initiative de Laurent Lévy, président et fondateur de la marque Optical Center en 1991. Depuis trois ans, ces camions sont en cours de déploiement dans toute la France. « Au-delà d’un service, ce sont des rencontres humaines où l’écoute est primordiale », résume l’opticienne.

Sorte de mini-boutique ambulante, le camion a imposé à la salariée qui en a la responsabilité, de passer le permis poids lourd. Le véhicule suit une feuille de route établie afin d’optimiser ses trajets. Prenant en charge les clients, la salariée est accompagnée une fois par semaine par Sandra Vilas Boas. « Nous sommes souvent garés près de la mairie du village, nous avons besoin d’aller au contact des gens. Il faut se présenter, prospecter autour de nous, pour peut-être déclencher un rendez-vous pour la semaine suivante », explique-t-elle.

Avec son ambition de développement, la marque Optical Center entend proposer, à l’avenir, un camion plus léger et nécessitant uniquement un permis B.

Entreprises cherchent opticiens

Comme beaucoup de chefs d’entreprise, le secteur subit de plein fouet l’inflation et les pénuries de matières premières, Le verre, les montures et les factures d’électricité augmentent. La marque a été contrainte d’augmenter ses prix car « malgré nos efforts, nous ne pouvions absorber tous les coûts », explique Sandra Vilas Boas.

Cette dernière est également touchée par des problèmes de recrutement. Le secteur de l’optique et de l’audition subit un déséquilibre important : il y a beaucoup plus d’offres d’emplois de la part des entreprises par rapport au nombre de candidats recherchant un emploi dans ce secteur. L’enjeu pour les entreprises est donc de garder ses salariés et travailler sa marque employeur. « Le temps passé en famille et entre amis est important pour nos employés. Ces derniers n’habitent pas à plus de trente minutes de leur point de vente. Certains veulent travailler, mais moins. Nous proposons des salaires de base attrayants, un système de primes, des congés supplémentaires et une prise en charge patronale de la mutuelle qui est passée de 50 à 80%. »

Face à cette pénurie d’opticiens diplômés, Sandra Vilas Boas porte une attention toute particulière à former ceux souhaitant se reconvertir dans le secteur de l’optique et de l’audition. Optical Center prend en charge la formation diplômante du futur conseiller en vente, via par exemple des sociétés de formation aux techniques et aux métiers de l’optique. Les personnes sont également formées en boutique.

Maxence Yvernault

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