Tours lance le plan Étincelle pour contribuer à la relance

Thibault Coulon avec les cartons contenants les bons d’achats.

Le 5 mai dernier, la ville de Tours a lancé le plan Étincelle, un dispositif d’1,5 million d’euros sous forme de 30 000 bons d’achats distribués à différents bénéficiaires. Voici, dans le détail, comment ce coup de pouce aux commerçants et artisans fonctionne.

 La crise a eu un impact considérable sur le commerce, et notamment à Tours, ville très commerçante. Si l’État et la région ont mis en place des dispositifs pour aider les entreprises à traverser la crise, Thibault Coulon, adjoint au maire de Tours en charge de l’Économie et de l’Emploi, estime que ces derniers vont pour la plupart d’entre eux « créer de la dette supplémentaire » sans forcément accompagner la relance. Né de ce constat, le plan Étincelle se destine à stimuler la reprise pour les commerçants et artisans les plus fragilisés, mais pas uniquement.

Il poursuit aussi deux autres objectifs, que sont manifester de la reconnaissance aux soignants, aux bénévoles, aux postiers, aux caissiers, aux chauffeurs de taxis, etc., « sans lesquels on ne s’en serait pas sortis », et exprimer une forme de solidarité auprès des personnes fragilisées par la crise, « qu’il s’agisse de famille en grande précarité, d’étudiants ou d’intérimaires. » Pour remplir ces différents objectifs tout à la fois, un système de bons d’achats sociaux et solidaires (BASS) a été créé. Le principe est simple : ces bons d’achats de 50 €, numérotés et infalsifiables, seront distribués dès la première semaine de juin – via le Centre communal d’action social (CCAS), le CHRU, différentes associations sociales et solidaires ou les représentants des branches concernées – aux bénéficiaires identifiés par le comité municipal, qui pourront ensuite les dépenser dans un certain nombre de magasins du territoire.

Ainsi, la première série de 20 000 bons d’achats dits « généralistes » devra être dépensée avant le 15 juillet, et une seconde série de 10 000 bons d’achats contribuera, jusqu’au 15 septembre, à venir en aide aux bars et aux restaurants, restés fermés pendant de longues semaines et durement mis à l’épreuve par la crise. « Nous tenions à ce que les délais soient réduits, afin que l’effet se fasse sentir maintenant par les commerçants concernés », explique Thibault Coulon. Celui-ci ajoute que sur les 2000 commerces que compte la ville de Tours, un peu plus d’une centaine a été exclue du dispositif. C’est le cas des grandes succursales, des hypermarchés, supermarchés et supérettes – qui ont continué à accueillir du public tout au long du confinement –, mais aussi des commerces de plus de 10 employés dont le siège ne se trouve pas en Indre-et-Loire. « Ils ont bien sûr été prévenus et se sont montrés compréhensifs », ajoute l’adjoint au maire, expliquant que la sélection n’a pas fait polémique.

Les commerces inclus dans le dispositif sont invités à se rendre sur la page dédiée du site internet de la ville de Tours et à s’inscrire. Un pictogramme « plan Étincelle » peut alors être téléchargé, afin, pour le commerce qui l’affiche, d’être bien identifié par les bénéficiaires des bons d’achat. Une fois un ou plusieurs bons d’achats récoltés, il leur suffit de se rendre directement en mairie afin de récupérer la somme correspondante. « Nous avons délibérément choisi un montant un peu élevé, le but étant de contribuer de manière concrète à la relance », raconte Thibault Coulon, pour qui le plan Étincelle va aussi donner aux publics défavorisés l’occasion de « se faire un petit plaisir ».

Un plan d’aide qui essaime en région

 « En plus de faire parler du commerce indépendant et de faire revenir, je l’espère, les clients dans les petits commerces, le plan Étincelle a fait des petits », se réjouit Thibault Coulon, évoquant notamment les villes d’Angoulême ou de Montélimar, qui se sont rapprochées de celle de Tours afin de mettre en place un dispositif similaire. Il souligne par ailleurs que la mise en place du dispositif a nécessité un important travail en amont, au cours duquel les Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire ont été d’une grande aide.

Pour retrouver la carte des commerces inclus dans le plan Étincelle, RDV sur https://www.tours.fr/services-infos-pratiques/703-bon-d-achat-etincelle.htm

Par Juliette Lécureuil 

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