SuperEthanol E85 : TotalEnergies accélère son développement en région Centre-Val de Loire

« De gauche à droite : Agnès Bernard, Guillaume Larroqu et Annick Noble à la station TotalEnergies Access Relais Tours Aéroport le 31 mai 2022 »

Depuis deux ans, TotalEnergies a doublé en région Centre-Val de Loire le nombre de stations-services distribuant l’E85. 35 stations le distribuent actuellement dont la station-service TotalEnergies Access Relais Tours Aéroport. Cette dernière accueillait le 31 mai 2022 un road show réunissant la direction du groupe, des partenaires et des salariés. 

Guillaume Larroque, Président de TotalEnergies Marketing France et Directeur Europe Marketing & Services a exposé « les enjeux du déploiement de solutions décarbonées et accessibles dans un contexte de transition énergétique. »

Pour Agnès Bernard, Directrice Carburants et Prix – Réseau France TotalEnergies, « la stratégie et les bénéfices du développement du Superéthanol en région Centre-Val de Loire se concentrent sur le déploiement d’un maillage de station distributeurs superéthanol et d’une chaîne logistique. » En 2021, le seuil des 5 000m³ d’E85 distribués a d’ailleurs été dépassé.

L’E85, reconnu comme carburant au Journal Officiel depuis le 1er juin 2006, contient peu de pétrole et sa fabrication génère peu de CO2. Provenant principalement des betteraves et des céréales, il est de plus en plus prisé des automobilistes avec son coût à la pompe moindre par rapport aux autres carburants. Guillaume Larroque rappelle toutefois « la nécessité d’adapter son véhicule avec la pose d’un boîtier homologué par un professionnel ou d’opter pour un véhicule Flex-Fuel. Un travail est mené conjointement avec les constructeurs pour aller vers davantage de Flex-Fuel. » 

Annick Noble, Directrice Régionale Centre-Val de Loire a conclu en rappelant « la valeur économique d’une station-service dans une grande ville. Apporter à nos clients une énergie abordable et respectueuse de l’environnement est au cœur de notre métier. »

Interview d’Annick Noble, Directrice régionale Centre-Val de Loire TotalEnergies

Doublement diplômée d’une école d’ingénierie et d’une école de commerce avec une spécialité génie thermique, Annick Noble est depuis le début de l’année, Directrice régionale Centre-Val de Loire de TotalEnergies.

Son parcours démontre un goût marqué pour relever les challenges : « Ceux où il y a tout à construire, où il faut partir d’une feuille blanche et où l’apprentissage pour faire face aux attentes du milieu sont des prérequis. »

L’ÉPICENTRE : Comment définiriez-vous votre fonction aujourd’hui ? 

Annick NOBLE : Je l’envisage dans un double sens. Tout d’abord, cette fonction doit permettre à TotalEnergies de comprendre les territoires, les besoins et les évolutions, et ce, quelles que soient les parties prenantes (collectivités, entreprises, agriculteurs…). Ensuite, il s’agit de démontrer comment le groupe se transforme pour répondre aux grands défis climatiques et à la préservation de la biodiversité. Si le groupe est bien identifié via le prisme pétrolier, il l’est moins dans la partie énergies renouvelables, et ce, malgré des investissements conséquents. 500 millions d’euros sont consacrés à la recherche et développement chaque année. 

Au quotidien, mes échanges avec les acteurs du territoire sont très instructifs, nous sommes dans une démarche de dialogue.

L’ÉPICENTRE : Le groupe TotalEnergies s’inscrit-il dans une démarche de création ? 

Annick NOBLE : Elle existe depuis près de cinquante ans. Lorsque le premier gisement en France a fermé, nous avons travaillé sur la réorganisation du bassin d’emplois. Depuis 2015, le groupe a accompagné 45 entreprises en Centre-Val de Loire en leur accordant 1,5 million d’euros de prêts à taux zéro pour la création ou le maintien de 809 emplois. 

L’ÉPICENTRE : Diriez-vous que le groupe dispose d’un ancrage fort en région Centre-Val de Loire ? 

Annick NOBLE : Oui, et ce, par bien des prismes. Il dispose d’abord d’un ancrage historique avec Hutchinson, et via ses filiales dans des secteurs ruraux. Également avec ses 200 stations-services qui se transforment avec l’E85 et l’implantation de bornes électriques. 

Enfin, le groupe investit dans des nouvelles sources d’énergies comme l’éolien, le biogaz ou le photovoltaïque. En juin dernier, nous avons inauguré à Gien la plus grande station photovoltaïque. Sur 75 hectares et d’une capacité de 55 mégawatts, elle peut alimenter environ 40 000 personnes en électricité.

L’ÉPICENTRE : Le développement de ces énergies renouvelables est-il compatible avec l’agriculture ? 

Annick NOBLE : La région Centre-Val de Loire est une région agricole importante. Nous y développons l’agri-voltaïque, culture étagée qui associe une production d’électricité photovoltaïque et une production agricole sur une même surface. Cela s’inscrit dans le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) auquel le Président François Bonneau a assigné un objectif : 100 % de la consommation régionale d’énergie devra être couverte par la production d’énergies renouvelables en région en 2050.

Propos recueillis par Camille Colloch

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