Fin octobre, les Journées gastronomiques de Sologne se sont déroulées à Romorantin. À cette occasion, la Mission locale du Romorantinais a mis en avant un secteur qui recrute : l’hôtellerie-restauration.
Lors de sa venue aux portes ouvertes de la Mission locale du Romorantinais, la sous-préfète Mireille Higinnen l’a souligné : « Il faut donner le goût. » Ce goût, c’est celui pour les métiers de bouche qui manquent de main-d’œuvre et vers lesquels les jeunes pourraient trouver une orientation professionnelle localement. Comme Kevin, jeune barman à Romorantin, qui a partagé sa passion pour les cocktails, alliant saveurs et esthétique. Tel un grand frère, il a échangé avec sa génération et a ainsi permis à une jeune de trouver sa voie.
Employé d’étages attire ceux qui rentrent sur le marché du travail, ainsi que réceptionniste, mais ce dernier nécessite la maîtrise de l’anglais. « A contrario, serveur et cuisinier sont en tension. C’était déjà compliqué avant pour convaincre les jeunes parce que ce sont des métiers avec des horaires particuliers, pas forcément bien rémunérés. Avec le Covid, beaucoup de professionnels ont arrêté. Pour nous, c’est encore plus compliqué de proposer ces emplois », explique Maud Romanet, directrice de la Mission locale du Romorantinais.
Pour pallier l’image négative de ces postes à pourvoir, la Mission locale a organisé des portes ouvertes la veille des Journées gastronomiques de Sologne avec plusieurs animations, dont le jeu des senteurs et le triporteur de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Ce triporteur se compose de plusieurs outils : une chasse au trésor, un jeu de rôle et des lunettes de réalité virtuelle, des jeux interactifs pour découvrir ces métiers. « À travers le challenge, le jeune a une réponse sur le métier et des indications sur les outils, le salaire, les compétences, les formations… », indique Stéphanie Escamez de la Mission locale du Romorantinais. Lors de l’immersion avec les lunettes 3D, « ils sont dans un établissement qui existe vraiment où un professionnel a été filmé, leur parle, leur explique et travaille en même temps, et montre en quoi consistent ses tâches au quotidien ». Cela « apporte des réponses pointues et détaillées ».
Laëtitia Piquet