Créée début 2018 avec pour objectif premier de sensibiliser les salariés aux éco-gestes du quotidien, la jeune pousse tourangelle CIVITIME s’est depuis considérablement développée. A tel point qu’elle envisage désormais de lancer sa propre intelligence artificielle. Portrait de son fondateur, Anthony Mollé, à la tête d’une start-up qui n’en finit pas de créer.
Si on lui avait dit lorsqu’il lançait CIVITIME qu’il finirait, accompagné de ses fidèles associés, par travailler sur un projet d’intelligence artificielle quelques années plus tard, pas sûr qu’Anthony Mollé y aurait cru. Et pourtant ! L’entreprise tourangelle œuvre depuis maintenant quelques mois à la création de sa propre intelligence artificielle afin de personnaliser encore davantage ses serious games. Une IA…Rien que ça. Anthony Mollé et son équipe n’en finissent décidément pas de surprendre.
Le développement durable
Début 2018, ce dernier crée CIVITIME après avoir travaillé en tant qu’ingénieur d’affaires dans le développement durable pendant 4 ans. Logiquement, la start-up se concentre au départ sur une thématique qui lui est chère. Accompagnés de plusieurs psychologues du travail qui s’évertuent à identifier les leviers psychosociaux sur lesquels il est nécessaire d’agir pour engager un collaborateur, Anthony Mollé et son équipe développent un serious game qui a vocation à sensibiliser les salariés aux éco-gestes. Les premières entreprises à s’en saisir tombent sous le charme. L’expérience est ludique. Les salariés prennent du plaisir à y participer. « Les messages passent beaucoup mieux, on va permettre aux employés d’expérimenter, ce qui va ancrer les messages plus profondément », explique Anthony Mollé. Ainsi, alors que le taux de clic d’une Newsletter quelconque stagne en moyenne autour des 5 %, les serious games de la start-up tourangelle suscitent un taux de clic de 61 %. Des résultats sans équivoque. « Cela est dû à la posture pro-active du collaborateur. Parce qu’il s’amuse, il va y revenir jour après jour et aller beaucoup plus loin dans l’acculturation », se félicite le chef d’entreprise qui engagera en septembre son dix-septième salarié.
Des serious games personnalisables à l’infini (ou presque)
« Petit à petit, nos clients nous ont demandé d’aller encore plus loin qu’uniquement les questions environnementales », raconte le jeune patron. Aussitôt dit, aussitôt fait. Soutenue par le fonds Loire Valley Invest, la jeune pousse tourangelle accélère le développement de ses produits et étend son champ d’action à toutes les préoccupations sociales des entreprises. Rapidement, elle développe plus d’une vingtaine de mécaniques de jeu. Les clients exposent leurs préoccupations et ce qu’ils souhaitent provoquer chez leurs collaborateurs. CIVITIME rassemble ses mécaniques, crée un serious game et met à disposition ses solutions. Aussitôt dit, aussitôt fait. « L’idée c’est d’engager les collaborateurs sur des projets de fond (projet d’entreprise, politique développement durable, politique handicap, stratégie RSE) et notre programme permet aux entreprises de le faire », précise Anthony Mollé. CIVITIME et son fondateur n’entendent toutefois pas s’arrêter là. Si la crise sanitaire a quelque peu ralenti le déploiement de l’entreprise, cette dernière espère bien repartir de plus belle en septembre et mener à terme son projet d’intelligence artificielle. Une IA pour adapter les mécaniques de jeu en fonction de l’appétence et du profil cognitif de chaque collaborateur, telle est désormais l’ambition d’une start-up qui ne s’endort jamais sur ses lauriers.
Par Johann Gautier
Le fonds Loire Valley Invest a investi au capital de 15 entreprises innovantes en trois ans
Crée il y a trois ans et géré par Go Capital, le fonds Loire Valley Invest est dédié aux investissements auprès de jeunes entreprises innovantes en Région Centre-Val de Loire. Il permet aux start-ups de la région de renforcer leurs fonds propres et d’accélérer leur dynamique de croissance en France ou à l’international.
Depuis sa création, le fonds Loire Valley Invest a investi au capital de 15 entreprises innovantes pour un montant total de 5,5 millions d’euros.
53 % des sociétés bénéficiaires sont issues des secteurs du Digital, 27 % des secteurs de la Santé, 13 % des Technologies et Services pour l’Entreprise et 7 % des Ecotechnologies.