Objetdomotique lance son système de détection de fièvre

©Photos Objetdomotique

Elles permettent de repérer la fièvre, et donc d’alerter sur d’éventuels nouveaux cas d’infection au coronavirus : les caméras thermiques font partie des dispositifs qui pourraient s’avérer indispensables au fonctionnement du monde post-Covid. Une opportunité identifiée par la startup Objetdomotique, qui propose déjà des installations adaptées aux différents besoins exprimés par les établissements accueillant du public (ERP).

 Installer des outils capables de détecter la fièvre, l’idée ne date pas d’hier. Avant même que le confinement ne soit décrété en France, elle avait déjà fait son chemin en Chine, où une technologie mise au point par la startup Megvii était utilisée pour identifier les sujets présentant une température corporelle supérieure à la normale dans les transports en commun de Pékin. En France, elle commence à s’imposer comme un outil incontournable. Et notamment pour Guillaume Tessier, CEO d’Objetdomotique, qui souhaitait développer des produits de détection de fièvre depuis au moins 2 ans. « Là où il n’y avait pas de marché auparavant, la demande explose », explique celui qui, dès le début de l’épidémie, s’est rapproché de fabricants étrangers capables de produire en grande quantité pour pouvoir y répondre.
Car si Objetdomotique commercialise, paramètre, pose et certifie du matériel dont il effectue ensuite la maintenance, la startup ne conceptualise pas. Fondée en 2014, elle s’est fait une spécialité des systèmes d’alertes en proposant à différentes structures – et notamment un certain nombre d’établissements publics – l’installation de dispositifs d’alerte PPMS (plan particulier de mise en sûreté, rendu obligatoire au sein de tous les établissements scolaires), de vidéoprotection, de détection d’intrusion et de contrôle d’accès. Et la demande augmente : « Des appels d’offre sortent tous les mois, on travaille beaucoup avec les mairies », raconte Guillaume Tessier, pour qui la crise a révélé un besoin. « Avant les attentats de 2015, on ne mesurait pas forcément l’importance des systèmes Vigipirate. C’est la même chose avec le Covid-19 : on évolue vers une société où l’agression est permanente, d’où l’intérêt d’anticiper. »

Si aucune commande ferme n’a encore été passée, la startup a déjà reçu de nombreuses demandes de devis. Selon son CEO, cela s’explique par la montée en puissance d’un sujet : celui de la responsabilité du dirigeant. Dès le confinement, les chefs d’entreprises qui ont pu maintenir leur activité ont dû s’assurer de pouvoir garantir la sécurité de leurs salariés, afin d’éviter que leur responsabilité pénale soit mise en cause. Et cette obligation de sécurité vaut encore à l’heure déconfinement, ce qui explique la volonté croissante d’investir dans des technologies comme la détection de fièvre par caméra thermique.

Réseau d’agences, galeries commerciales, industriels… L’équipe planche actuellement sur des devis pour des installations d’envergure. « Grâce à la puissance garantie par Groupama et par nos partenaires de proximité en charge de l’installation, nous ne sommes pas limités par la taille de l’opération », explique Guillaume Tessier, ajoutant que ce partenariat représente aussi un vivier de clients potentiels auxquels proposer les différentes solutions d’Objetdomotique, qui constituent alors « un élément complémentaire à leur propre catalogue ».

Des caméras pour toutes les structures

Pour détecter la fièvre, la startup propose différents modèles de caméras thermiques. Une caméra portative pour les espaces comme les crèches ou les structures d’accueil de la petite enfance, un totem autonome permettant à chacun de prendre sa température comme il le souhaite, et une caméra en installation fixe, adaptée aux environnements où se croisent chaque jour de nombreux individus comme les hôpitaux, les industries ou les grands magasins. Le tout, proposé avec un monitoring à distance et la qualité de service qui caractérise habituellement le prestataire, pour qui le suivi client est un élément important. Des dispositifs qui pourraient aider les Français à anticiper la fameuse « deuxième vague » de contamination au Covid-19 redoutée par le Conseil scientifique à l’approche de l’hiver. Car malgré le besoin de chacun de retourner à un état d’insouciance et la nécessité de relancer l’économie, le virus continue de circuler. « Si elles avaient été équipées en amont, les entreprises auraient peut-être moins souffert », conclut Guillaume Tessier.

Par Juliette Lécureuil

Caméra thermique corporelle ©Objetdomotique 

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