Mathieu Réquillart, DG de la BPVF « Dans un monde de crises, construire sur la proximité et l’expertise »

Le nouveau directeur général de la Banque Populaire Val de France, Mathieu Réquillart, analyse les attentes de la clientèle des professionnels et des entrepreneurs et présente les solutions de la banque coopérative pour y répondre.

Mathieu Réquillart, 50 ans, a pris la direction générale de la Banque Populaire Val de France le 1er janvier dernier. Au sein du groupe BPCE, il a notamment exercé des responsabilités à la Banque Populaire du Nord, puis à la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire dont il était membre du directoire en charge du développement.

La Banque Populaire Val de France est présente dans dix départements, dont les six du Centre-Val de Loire, au travers d’un réseau de 185 agences

L’Épicentre : Après deux mois de prise de fonction, quelles sont vos constats et appréciations sur la Banque Populaire Val de France ?

Mathieu Réquillart :À la faveur des nombreux déplacements que j’ai effectués dans notre réseau commercial depuis ma nomination, j’ai pu constater la puissance de l’engagement des collaborateurs dans le tissu économique régional. C’est une caractéristique forte de la Banque Populaire, dont une part importante de la clientèle est constituée de professionnels et d’entrepreneurs, que cette proximité et cette qualité de contact avec ceux qui font l’économie.

Les réponses aux attentes de nos clients doivent être apportées au plus près du réseau d’agences et c’est pourquoi je souhaite renforcer encore leur autonomie et leur pouvoir de décision en leur confiant jusqu’à 95% de taux de délégation, les 5% restant relevant de montages financiers spécifiques.

Avez-vous pu mesurer les attentes de votre clientèle de professionnels et entrepreneurs, ainsi que leur évolution ?

Les attentes des acteurs de l’économie tournent autour de deux mots simples : confiance et simplicité. La confiance dans leur partenaire bancaire qu’ils ne peuvent trouver que dans une relation de proximité ; et la simplicité dans cette relation, par exemple avec la mise à disposition d’outils qui leur permettent de piloter eux-mêmes une partie de leur activité bancaire, et de faire appel à l’expertise du conseiller pour les opérations à valeur ajoutée. C’est ce que nous leur proposons en particulier avec la solution « Direct et proche » pour créer un site marchand facilement.

Dans le domaine de la transition énergétique, très présente aujourd’hui auprès des décideurs, la Banque Populaire Val de France propose-t-elle des solutions innovantes ?

Notre vocation est d’accompagner toutes les transitions, qu’elles soient énergétique, écologique, économique ou sociale. Dans le domaine de la transition énergétique nous proposons notamment des solutions de mobilité verte avec la location de parcs de véhicules électriques. Nous lançons en avril la marque « Val de France Energie » avec une équipe d’experts qui pourront accompagner les projets de croissance verte des entreprises.

Ne craignez-vous pas que le conflit Russie-Ukraine provoque des répercussions négatives sur les d’entreprises déjà fragilisées par la crise sanitaire ?

M.R. : Je pense que nous vivons désormais dans un monde de crises multiples et successives. Nul ne peut en prévoir les conséquences exactes. Toutefois, le tissu économique régional demeure robuste grâce aux effets du plan de relance. Depuis 2020, nous avons distribué 8 500 Prêts Garantis par l’Etat (PGE) et 60% n’ont pas encore été utilisés. C’est un matelas de sécurité que 9 dirigeants sur 10 ont décidé d’amortir. Il est probable que l’augmentation des taux, qui restent néanmoins compétitifs, et de l’inflation va se prolonger au lieu de se résorber. Plus que jamais, le rôle d’une banque coopérative comme la Banque Populaire Val de France consiste à rester au plus proche de ses clients et à leur apporter des solutions en faisant preuve d’expertise, d’agilité et de réactivité.

Propos recueillis par Bruno Goupille

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