Le concours départemental du meilleur croissant au beurre s’est déroulé au Crédit Agricole Val de France, à Blois, le 6 septembre dernier, en présence de Stéphane Buret, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat 41 (CMA41) et de Jacky Otto-Bruc, président de la fédération des boulangers et boulangers-pâtissiers de Loir-et-Cher. Le concours était ouvert aux artisans boulangers du département signataires de la charte « Viennoiseries 100 % Maison ». Dominique Guignier (« La Fournée Gourmande » à Vineuil) est arrivé en tête du concours, suivi de Mathias Navarro, (Nouan-le-Fuzelier) et de Stéphane Mercier, (« Le Fournil Gourmand » à Faverolles-sur-Cher). Le gagnant a la possibilité de participer au concours régional et, pourquoi pas au national, à Paris.
Le respect du consommateur
Le respect du consommateur passe par la qualité des produits qu’on lui propose et une bonne information susceptible de guider ses choix. L’objectif de ce concours est de mettre en valeur la viennoiserie « maison » dans les entreprises de boulangerie artisanale qui ont fait le choix de proposer à leur clientèle des produits de qualité. Comme le rappelle Jacky Otto-Bruc : « Valoriser les savoir-faire est le plus sûr moyen de continuer à exister. C’est dans les années 1980 que la viennoiserie et la pâtisserie industrielles surgelées ont commencé à être commercialisées par des artisans boulangers ». Il fallait réagir face à cette dérive : la Fédération des boulangers du Centre et la CMA41 ont alors décidé de mettre en place une charte qualité garantissant la fabrication artisanale des viennoiseries, distinguée par un label. Le Loir-et-Cher a mis en place en juillet 2012 la charte « Viennoiseries 100 % Maison ». Un logo et un visuel signalent en boutique les artisans boulangers qui ont adhéré aux principes de cette charte. La démarche s’est étendue à la région, puis au national.
La Confédération nationale de la Boulangerie-pâtisserie française prépare une communication sur ces sujets concernant les viennoiseries, la pâtisserie, voire certains produits feuilletés commercialisés par les traiteurs.
Pérenniser notre patrimoine
Il s’agit aussi de préserver la transmission des savoir-faire : les deux tiers des boulangers-pâtissiers ne fabriquent plus ou seulement partiellement. Si la profession ne réagit pas, qui formera les artisans de demain ? Aujourd’hui, ces artisans ont les plus grandes difficultés à recruter des salariés qualifiés. Jacky Otto-Bruc souhaite inverser la tendance en sensibilisant encore davantage le public : « Et si les artisans boulangers et franchisés avaient pour obligation d’afficher la présence dans leur boutique de viennoiseries ou pâtisseries industrielles surgelées » ?
J-P.T