Le top des entreprises du Loir-et-Cher 2023 en résumé

S’il est une cérémonie qu’il ne faut pas manquer en fin d’année, c’est bien celle du Top des entreprises ! Organisée par La Nouvelle République du Centre-Ouest et la chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher, elle célèbre les réussites des entreprises locales tout en se focalisant sur une thématique économique.

Cette année, c’est le secteur de l’automobile qui s’est interrogé sur son avenir, notamment face au défi de la décarbonation. Des discours peu enthousiastes sur les perspectives de l’électrique qui laissent sur le carreau un bon nombre d’équipementiers – comme l’entreprise Caillau, installée à Romorantin-Lanthenay – et déroulent le tapis rouge aux Chinois, fournisseurs de 100 % des composants électriques et de 80 % des batteries. Mêmes sons de cloche, lors de la table ronde, où les représentants de Phinia, de Bituvia et du concessionnaire Philippe Bigot ont témoigné de leur scepticisme. « Il n’y a pas de solutions pour les engins de chantier et les flottes de véhicules utilitaires sont trop coûteuses », a affirmé Laurent Kopp. « Les consommateurs ne sont pas contre arrêter le thermique, mais rien n’est prêt, a ajouté Philippe Bigot, il n’y a pas assez de bornes électriques, où faire le plein pour l’hydrogène ? ». Ambiance un poil déprimante qui aurait pu être temporisée par ce qui se trame en R&D et d’autres sources d’énergies vertes, quitte à faire rêver un peu en cette fin d’année : quid des biocarburants, de la pile à combustible et de la voiture solaire ?

Heureusement, la deuxième partie de soirée a redonné du baume au cœur, avec l’annonce successive des 6 lauréats et trophées décernés aux dirigeants d’entreprise. En matière d’avenir durable, la distinction du Prieuré a fait mouche. En effet, c’est la 2e fois que le concepteur de toitures végétalisées reçoit un Top ! Il faut dire que l’entreprise a bien prospéré depuis 2007, passant de 7 à 60 salariés, développant son concept en répondant aux enjeux du réchauffement climatique (récupération des eaux de pluie, système d’installation de panneaux photovoltaïques).

On notera aussi le prix RH décerné à R², pour la pratique de la semaine à 4 jours et le lien fort qu’a su tisser son dirigeant, Romain Robinet, avec ses salariés. Lequel a d’ailleurs précisé qu’il installait un nombre important de bornes de recharge électrique pour Tesla dans le centre ouest de la France. L’automatisme a également été primé, comme l’année dernière, avec cette fois-ci la boulangerie-pâtisserie HB, installée à Contres, qui a eu la bonne idée d’installer un distributeur automatique, très prisé, même à 3 h du matin !

Il faut aussi saluer le Top reprise pour l’entreprise Billot Couleurs et matières par deux audacieux professeurs du CFA devenus patrons, ainsi qu’Henri Ripoll, distingué comme Top talent de l’année, avec son entreprise Idealex, rare à s’engager sur les produits de lutte contre les risques nucléaires. Méconnue aussi, la structure Businfo, nichée dans le petit village des Hayes, qui a reçu le prix spécial Dev’up. Quant au prix spécial Agglopolys, il a été décerné à Chiesi pour ses engagements en matière de RSE et de développement durable. En effet, le fabricant pharmaceutique vise, d’ici à 2035, une neutralité carbone sur son site de La Chaussée-Saint-Victor !

Enfin, c’est l’Auberge de la Caillère qui a été promue au Top résilience et adaptation pour sa rénovation complète (15 mois de travaux). Aurélie et Éric Rialland ont même bénéficié des honneurs du public, puisqu’ils ont obtenu le trophée Top du Top de l’année. Une belle récompense pour ces jeunes dirigeants (36 ans), qui ont pris tous les risques pour développer leur établissement, à l’heure où le secteur de l’hôtellerie et de la restauration cherche à revaloriser ses métiers.

Émilie Marmion

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