De plus en plus de jeunes entreprises innovantes s’intéressent au marché des séniors. À l’invitation d’Orléans Technopole, trois start-up du Lab’O étaient présentes au salon national de la Silver Economy.
Signe des temps, c’est un robot qui accueillait les visiteurs du salon de la « silver economy » fin novembre, à Paris. Un « robot émotionnel » répondant au petit nom de Buddy et capable de tenir compagnie aux anciens en proposant des jeux ou de la musique, de diffuser des photos ou d’appeler la famille ou les services d’assistance en cas de besoin. Preuve que le « business des vieux » n’a jamais été aussi tendance, cette neuvième édition du salon des services et technologies pour les séniors a réuni près d’une centaine d’exposants et attiré un très nombreux public de professionnels.
Placé dans un secteur intitulé « village des gérontopoles », un vaste stand financé par Orléans Technopole mettait en avant trois start-up du Lab’O, l’incubateur numérique de la capitale régionale.
Visite ministérielle
« Nous prenons en charge les frais de participation à ce salon pour ces trois entreprises car c’est un moyen exceptionnel pour elles d’entrer en relation avec de nouveaux clients » expliquait Jean-Claude Roux, le responsable de la filière Innovation, Handicap et silver économie créée il y a quatre ans à la technopole. À peine avait-il fini sa phrase que le cortège des officiels s’arrêtait sur le stand avec en tête le tout nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées, Jean-Christophe Combe. Occasion en effet unique pour les responsables des start-up orléanaises d’échanger quelques minutes avec leur ministre de tutelle et de distribuer cartes professionnelles et dépliants à ses conseillers.
Rencontrés au milieu de leur deuxième journée de salon, les participants orléanais reconnaissaient avoir pu établir de nombreux contacts prometteurs. À confirmer dans les prochaines semaines.
Bruno Goupille
Papyhappy, le Michelin du logement sénior
Fondé en 2016 par Joachim Tavares, Papyhappy a quitté la Bourgogne pour s’installer à Orléans il y a deux ans. Papyhappy se veut le Michelin du logement pour les séniors. Sa plateforme numérique fournit tous les renseignements sur les types et catégories d’hébergement qu’il s’agisse d’EHPAD, de résidences séniors, d’accueil de jour ou de colocation. « Nous recensons aujourd’hui plus de 12 500 solutions de logement, précise Joachim Tavares. Nous sommes totalement indépendants. Notre modèle économique repose sur les abonnements des établissements référencés pour compléter leurs informations, sur des partenariats et sur des formules payantes d’accompagnements personnalisés dans la recherche d’une solution d’hébergement. »
SIPAD : le dossier social partagé
Après avoir dirigé une entreprise de services à domicile, Caroline Faure a créé SIPAD en 2015 pour faciliter les relations et la coordination entre les auxiliaires de vie et l’ensemble des prestataires. L’application peut être partagée avec les professionnels de santé. Actuellement 6000 professionnels utilisent la solution SIPAD tous les jours pour 20 000 bénéficiaires suivis. Les entreprises de service à domicile versent un abonnement de 13€ par mois pour chaque salarié ayant accès à l’outil. Parallèlement, Caroline Faure a ouvert un organisme de formation en ligne, EDIAD, pour les auxiliaires de vie et les coordinateurs de services à domicile.
Colibree : la cohabitation intergénérationnelle
Lancé par Mélanie Slufcik en 2019, Colibree a bien pris son envol et est actuellement utilisé par 7000 personnes, majoritairement des étudiants, jeunes actifs ou travailleurs en alternance. Grâce à l’application Colibree, ils peuvent entrer en relation avec un « sénior » ayant une chambre ou un lieu d’hébergement à proposer. À la manière d’un site de rencontre, la plateforme Colibree compare les profils entre demandeur et hébergeur afin d’obtenir au moins cinq critères d’affinité communs. Les tarifs de location, sur lesquels Colibree prélève une commission, sont fixés en concertation pour des période d’un mois à un an.