Cinq jeunes pousses prennent racine à l’Agreen Lab’O

L'inauguration de l'Agreen Lab'O le 18 novembre dernier.
L'inauguration de l'Agreen Lab'O le 18 novembre dernier.

 

Officiellement inauguré le 18 novembre, l’Agreen Lab’O se veut le lieu de « fertilisation croisée » du numérique et du végétal. Cinq start-up sont déjà implantées dans cette pépinière de l’agriculture du futur.

 

Univers végétal oblige, c’est un cordon de feuillage qu’a coupé au sécateur Laurence Beulin pour marquer l’inauguration officielle de l’Agreen Lab’O le 18 novembre dernier. La veuve de Xavier Beulin, disparu brutalement en février 2017, inaugurait ainsi le premier élément du Campus dédié à l’innovation agricole qui porte le nom de l’ancien président de la FNSEA. Le nom de Xavier Beulin, figure emblématique du monde agricole, a été cité à de multiples reprises par les intervenants pour rendre hommage à son caractère visionnaire. Dès 2014, il avait, en effet, lancé l’idée de la création d’un espace consacré à l’agriculture du futur, à Orléans dans le périmètre des grands sites de recherche.

 

Incubateur des champs

La haute façade en bardage de bois de l’Agreen Lab’O marque le nouvel espace de sept hectares, proche du CNRS, du BGRM, de l’INRAE et de l’Université d’Orléans, où le numérique et le végétal vont se fertiliser mutuellement. Cinq « jeunes pousses » ont commencé à s’enraciner sur cet espace d’innovation où devrait également s’installer la serre du laboratoire de biologie des ligneux et grandes cultures de l’Université d’Orléans.

L’Agreen Lab’O s’intitule ainsi car il est couplé avec l’incubateur numérique installé en bord de Loire, chapeauté par un même directeur, Julien Goujon, et avec des moyens mis à disposition par Orléans Métropole. La collectivité a investi 3,3 millions d’euros, cofinancés par la Région à hauteur de 800 000 euros, dans ce nouvel espace « vert » labellisé Village by CA. Avec ses 24 bureaux répartis sur trois étages et ses espaces partagés, l’Agreen Lab’O peut encore accueillir d’autres jeunes pousses supplémentaires. L’incubateur des champs les attend.

 

Bruno Goupille

 

CybeleTech et ses jumeaux numériques

Née de la rencontre entre mathématiques appliquées et agriculture, CybeleTech a été fondée par Marie-Joseph Lambert, issu du monde de l’agribusiness, et Paul-Henry Cournède avec son équipe de recherche Digiplante de l’École Centrale Paris. À partir de modèles simulant la croissance des plantes, CybeleTech réalise des « jumeaux numériques » pour l’agriculture et la sylviculture afin de mieux anticiper le comportement des végétaux.

 

Seabex : l’irrigation de précision

Amira Cheniour, co-fondatrice et CEO de Seabex.
Amira Cheniour, co-fondatrice et CEO de Seabex.

Grâce à un réseau de capteurs et à l’analyse fine des prévisions météo et de la cartographie satellitaire, Seabex a mis au point un modèle prédictif capable de piloter une irrigation de précision tenant compte de la parcelle, du climat et du type de plantes cultivées.

 

FarmWiz prend la température des silos

Georges-Alexandre Clémence, fondateur de FarmWiz.
Georges-Alexandre Clémence, fondateur de FarmWiz.

Georges-Alexandre Clémence a mis au point des capteurs capables de suivre en temps réel la température et l’hygrométrie des produits agricoles stockés dans les silos et chambres froides. FarmWiz assure ainsi la bonne conservation des récoltes.

 

Vastem : tout se transforme

Pierre-Yves Robert, dirigeant de Vastem.
Pierre-Yves Robert, dirigeant de Vastem.

Disposant une longue expérience dans la gestion des déchets, Pierre-Yves Robert a fondé Vastem pour la valorisation des déchets agricoles. La plateforme analyse l’ensemble des paramètres et met en relation les agriculteurs et les entreprises de valorisation. 300 000 tonnes de déchets sont ainsi traitées en Centre-Val de Loire.

 

Monhangar, le Airbnb des granges

Joris Baco, fondateur de Monhangar.
Joris Baco, fondateur de Monhangar.

Apporter un revenu complémentaire aux exploitants agricoles en louant leurs granges pour y mettre à l’abri caravanes, voitures et stocks de matériel, c’est l’idée de Monhangar.fr, une plateforme de mise en relation qui assure aussi la gestion des contrats et toute la logistique. 200 000 m2 sont déjà disponibles. 

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