Olivier Nioche, Président de l’Ordre des Experts-Comptables
(Publi-information)
Les entrepreneurs les plus avertis ne se sont pas trompés : la gestion économique enrichie d’une dimension sociétale s’est avérée fertile en solutions innovantes. S’interroger sur ses propres pratiques professionnelles permet d’améliorer son efficacité sociale et technique. Dans bien des témoignages d’entrepreneurs, les retours économiques constatés sont de réels gains de productivité. Inversement, ne rien faire peut coûter cher : perte de marché, renchérissement d’approvisionnements, démotivation du personnel, absentéisme et déperdition du savoir-faire… jusqu’au risque de continuité d’exploitation.
L’expert-comptable a toutes les capacités pour prévenir ses clients et les aider à organiser la transition.
Couper court aux idées reçues :
■ Seuls ceux qui polluent sont concernés : non. Toute activité, quelle que soit sa taille et son secteur, peut agir sur elle-même (tout peut s’améliorer), mais aussi auprès de ses clients, salariés, autres parties prenantes. Les domaines d’actions sont très ouverts : environnementaux, sociaux, mise en relation entre partie prenantes, écoconception de ses services ou produits…
■ Une mode : non. C’est une évolution nécessaire de la société pour la survie de la planète. La tendance ne peut que s’alourdir lorsqu’il y aura 10 milliards de personnes qui n’auront plus accès à de l’eau potable. Les migrations humaines dues aux changements climatiques ont commencé et ne sont pas prêtes de s’arrêter : guerres, famines, maladies… Cela concerne un à deux milliards de personnes…
C’est cher : oui mais non. Cher en temps passé au début mais cela permet de faire la chasse au gaspi, d’avoir une meilleure qualité des prestations et des produits durables pour répondre aux attentes des clients, d’anticiper et d’accéder aux aides…
■ Ne concerne que les grandes entreprises : mais non ! Les grands comptes sont concernés par le rapport obligatoire, mais les démarches RSE concernent tout le réseau des PME et TPE, ainsi que tout le secteur public.
■ Je ne suis pas compétent : mais si ! L’expert-comptable ou le collaborateur a toutes les compétences pour les appliquer au service de la RSE. Tous les domaines de compétences professionnelles habituelles de l’expert-comptable peuvent être appliqués à une démarche en responsabilité environnementale, voire, sociétale.
Quelques domaines de compétences :
■ Économies de charges
Repérer les sources d’économies de charges (énergie, matière, déchets, surplus et gaspillages…)en identifiant les éventuelles dérives de consommation lors de l’analyse des postes comptables les plus sensibles (énergie, matières premières…) et ainsi améliorer la marge et augmenter la trésorerie.
■ Demandes de financement(s)
Aider son client à accéder à des sources de financement dédiées aux économies d’énergies, au recyclage des déchets… Entendons ici : des subventions, des pôles de compétitivité, des partenariats, des fonds spécifiques…
■ Investissements
Attirer l’attention sur les indices de consommations, sur les normes de qualité environnementales ainsi que sur les labels et calculer les retours sur investissement, compte-tenu des économies potentielles de charges.
■ Évaluation d’entreprise
Tenir compte des impacts environnementaux (par exemple, la pollution des sols) et des survaleurs potentielles qu’apportent les démarches en développement durable pour une appréciation globale plus affinée des actifs, passifs et engagements (continuité d’exploitation, cession, cessation, succession).
■ La valorisation bilancielle des actifs et passifs
Prendre en compte des aspects environnementaux dans le cadre des comptes individuels (comptabilisation des quotas CO2, démantèlement et provisions afférentes, engagements de dépollution…).
■ Business Plan
Prise en compte des aspects environnementaux dans le modèle économique, à la création ou lors du développement de l’entreprise (investissements écologiques, labels environnementaux, achats éco- responsables etc.)
Pour en savoir plus : www.experts-comptables-orleans.fr
