La Chambre d’agriculture du Loiret branchée sur la création de filières agroalimentaires

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[Publi-information]

Fidèle à son rôle d’expertise en conseils, la Chambre d’agriculture du Loiret encourage et accompagne la création de filière tournées vers les entreprises agroalimentaires. Des « clubs » sont créés pour animer les réseaux.

« Contribuer à l’amélioration de la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières », cet objectif figure en tête des trois grandes missions dévolues aux chambres d’agriculture. Dans le Loiret, cette mission prend un relief particulier notamment avec la filière des légumes de conserves pour l’entreprise D’aucy (lire ci-dessous), mais pas seulement.

« Nous apportons notre expertise, nos conseils et nos moyens d’expérimentation et d’études à plusieurs filières structurées dans le département, explique Laurent Lejars, responsable des conseillers en charge de cultures spécialisées à la Chambre d’agriculture du Loiret. Cela concerne les fruits, les légumes, les betteraves rouges, ou les oignons, mais peut s’élargir à d’autres productions. »

Pour animer ces réseaux, la Chambre a créé des « clubs » qui réunissent les producteurs, les industriels et les instances économiques et de recherche concernées. Il en existe un depuis 2016 pour la filière oignon, qui a permis notamment d’avancer sur l’expérimentation du goutte-à-goutte et d’un robot de désherbage. Un autre club a été ouvert depuis deux ans pour la culture du cornichon en lien avec la Chambre du Loir-et-Cher, le centre de vulgarisation d’études techniques maraîchères d’Orléans et un opérateur économique.

« Notre neutralité nous permet de mettre des concurrents autour de la même table, de tenir notre rôle d’animateur de terrain et d’activer les soutiens financiers de la région et de l’Europe », ajoute Laurent Lejars.

Loin d’être fermés, les clubs de la Chambre d’agriculture du Loiret ne demandent qu’à s’ouvrir à toutes les opportunités et filières de l’agroalimentaire.

Pour tout renseignement sur l’accompagnement à la création de filières agroalimentaires, contactez Romain Emaille, conseiller en développement territorial à la Chambre d’agriculture du Loiret :

par mail : romain.emaille@loiret.chambagri.fr

par téléphone : 06 31 23 03 33

D’aucy, un modèle de coopération producteurs – industriel

Entre la marque D’aucy et les producteurs de légumes de conserve du Centre-Val de Loire, la relation est ancienne et constante. Elle peut remonter à plus d’un siècle, au regard de la conserverie orléanaise Maingourd fondée en 1881, qui institua les premiers contrats avec les producteurs de légumes réunis en syndicat  à partir de 1963. Maingourd, qui aurait pu disparaître, est devenu D’aucy en intégrant la coopérative bretonne Eureden (18 500 adhérents, 8 500 salariés et 40 sites de production), et le syndicat est devenu l’Association des producteurs de légumes de conserve (ADPLC), reconnue Organisation de Producteurs. Elle compte aujourd’hui 157 producteurs de petits pois, jeunes carottes, flageolets, haricots verts et haricots beurre, scorsonères et betteraves rouges qui viennent se ranger dans les boîtes de conserve produites par l’usine de La Chapelle-Saint-Mesmin.

« Avec notre centaine de salariés et plus d’une soixantaine de saisonniers, nous mettons en conserve 35 000 tonnes de légumes par an, ce qui représente 70 000 tonnes de produits finis, soit 25 % de la production de la coopérative Eureden », explique François Siefridt, le directeur de l’usine.

Entre les producteurs et l’industriel, règne une organisation millimétrée. Des rencontres ont lieu régulièrement pour déterminer la planification des semis et les surfaces à mettre en culture, afin d’approvisionner l’usine de façon régulière. « C’est un processus quelquefois complexe, par exemple pour assurer en même temps la livraison de petits pois et de jeunes carottes correspondant au cahier des charges, sans oublier les aléas climatiques », ajoute Ludovic Fichot, responsable administratif de l’ADPLC, qui précise qu’il existe une caisse de péréquation pouvant prendre en charge les pertes de production.

L’usine D’aucy de La Chapelle-Saint-Mesmin met en conserve 35 000 tonnes de légumes par an.
L’usine D’aucy de La Chapelle-Saint-Mesmin met en conserve 35 000 tonnes de légumes par an.
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