La Boîte d’à côté, un concept unique

Thierry Petonnet, dans les locaux de La Boîte d’à côté, à Bléré.
Thierry Petonnet, dans les locaux de La Boîte d’à côté, à Bléré.

Entreprise à but d’emploi située à Bléré (37), La Boîte d’à côté est engagée dans l’expérimentation nationale Territoire zéro chômeur longue durée. Zoom sur ce concept.

En 2016, la loi d’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée fut promulguée, et dix territoires nationaux habilités. En 2020, l’expérimentation fut prolongée pour cinq ans et élargie à cinquante nouveaux territoires, dont celui de Bléré-Val de Cher. « Une entreprise à but d’emploi (EBE) à Bléré baptisée « La Boîte d’à côté » est créée pour développer des emplois durables et lutter contre le chômage, précise son directeur Thierry Petonnet. Nul n’est inemployable. Des chômeurs veulent travailler, mais on ne veut pas les embaucher. Parallèlement, il y a des choses à faire sur le territoire. » Alors, avec ses 45 collaborateurs (en CDI dès le premier jour), l’EBE a réalisé en quinze mois d’activité un chiffre d’affaires de 150 K €, « significatif pour ce secteur dont l’objectif premier n’est pas la rentabilité. Nos trois pôles d’activités (ressourcerie, végétal et conciergerie) sont soumis à une règle de non-concurrence. Nous allons là où les autres ne vont pas, comme peindre une seule porte dans un restaurant. »

Les demandes d’entreprises

Des entreprises locales font appel à cette EBE, comme La Poste. « Nous démantelons pour eux des anciens casiers à courrier issus de tous les centres de tri de la région. Nous trions le métal et le plastique. »

Distingué au « Top entreprises 37 » pour sa stratégie RH, le directeur insiste sur le côté « entreprise pas comme les autres. Nos salariés peuvent postuler ailleurs. Pendant leur période d’essai, on suspend leur contrat. Si ça marche, ils démissionnent, et sinon, zéro prise de risque. Nous les formons le plus possible pour qu’ils soient facilement identifiables par les entreprises et qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent travailler. La moitié de nos véhicules sont sans permis, permettant ainsi à chacun de travailler. »

www.laboitedacote.fr

Camille Colloch

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