Innover en Région Centre-Val de Loire, non seulement c’est possible, mais c’est un objectif premier pour bon nombre d’entreprises. Elles qui doivent se placer aux avant-postes de leurs domaines d’activité, et prendre le virage de la transition environnementale. C’est le message transmis haut et fort par la Région, en écho du plan France 2030 porté par l’Etat.
Le 19 juin, l’agence de développement économique Dev’Up, a réuni au centre de conférences d’Orléans, les acteurs de l’innovation. Les entreprises étaient invitées à rencontrer leurs partenaires, entreprises et institutionnels.
Les RED, Rencontres Economiques de Dev’Up, se sont conjuguées sous la forme de master-classes et de 250 rendez-vous business, conclus par une table ronde à laquelle participaient notamment la préfète de Région, Régine Engström, la Banque des Territoires et le président de Région.
Où l’on sent clairement que le programme France 2030, qui consacre 54 milliards d’€ pour les entreprises de l’Hexagone, doit se concrétiser en Centre-Val de Loire. En la matière, la France, n’est pas la meilleure élève. La dépense intérieure nationale en matière de recherche et développement est de 55 milliards d’€ dont 66 % viennent directement des entreprises. La Région Centre-Val de Loire ne démérite pas, mais reste derrière l’Allemagne, les USA et le Japon. Et ce, souvent en raison de la peur de se lancer. « Oui, les dossiers sont lourds et pointus, convient Régine Engström. Les PME et TPE ne doivent pour autant pas baisser les bras puisqu’elles peuvent être aidées pour cela. 50% des budgets leurs sont réservés ». Confirmation de François Bonneau, président de la Région, qui annonce la création du « plateau d’ingénierie », pour en sécuriser l’écriture.
Dans les pas de Léonard
La Région se met dans les pas de Léonard de Vinci, emblème s’il en est, de l’innovation. « La loi de décentralisation a donné aux Régions la compétence du développement économique, rappelle son président François Bonneau. Agroalimentaire, cosmétique, santé…, on a su développer des axes forts. »
La préfète de Région insiste « Si le plan de relance était volontairement très large, France 2030 veut aider le tissu économique à se projeter dans l’avenir et prendre un temps d’avance sur les autres pays ». Financer les innovations de rupture, donc la recherche dans les process industriels. « L’idée est de coordonner l’écosystème économique pour répondre plus efficacement aux envies d’innovation des entreprises. »
Tous les domaines sans exception
Une soixantaine d’entreprises ont franchi le pas depuis le début de l’année (164 millions d’euros), outre celles qui, comme John Deere, ont répondu au premier appel à projets national. « John Deere s’est engagé à réduire de 30% ses émissions de CO2 d’ici 2030. Pour cela on travaille différentes pistes dont l’hydrogène et l’électrification. Le site d’Orléans était en concurrence avec l’Autriche et des pays d’Europe de l’Est. Autant dire que tout le monde a agi pour que nous soyons lauréats et retenus en France. »
L’INSA, Institut national des sciences appliquées, groupe de sept écoles d’ingénieurs, dont une à Bourges et Blois, a lui aussi été lauréat de France 2030. Pascal Berthomé explique que cela servira à développer de nouveaux projets, dont la recherche et la formation des formateurs, en particulier dans la Cybersécurité.
Tous les domaines sont concernés sans exception.
Pour innover, le plus simple est d’entrer en contact avec l’un des 400 délégués, ambassadeurs de Dev’Up, dans les chambres consulaires, les EPCI, les financeurs, les branches professionnelles et les associations d’accompagnement économique.
Stéphane de Laage