Du 14 au 17 juin s’est tenu à Paris le rendez-vous international Vivatechnology, dit Vivatech. Septième du nom, ce salon professionnel international, initié par LVMH, Orange et quelques autres, est devenu un point incontournable de l’intelligence industrielle de demain. Une quarantaine de startups étaient présentes sous le pavillon de la Région Centre-Val de Loire.
On s’est bousculé porte de Versailles pour faire son marché, enrichir son carnet d’adresses, et solliciter les rendez-vous majeurs pour le développement de son activité. Elon Musk himself était présent et a fait le show devant 3 500 fans, étudiants et entrepreneurs, plus encore qu’Emmanuel Macron, qui pourtant a fait de l’intelligence artificielle une cause nationale. Pas question de manquer le train, il faut que nos entreprises soient aux avant-postes. La Région Centre-Val de Loire et son agence de développement économique Dev’Up ont largement saisi la mesure de l’enjeu. « Ce n’est pas nouveau, rappelle Stéphane Aufrere, directeur de Dev’Up, nous y sommes depuis les débuts de ce salon international ».
Quarante entreprises cette année contre quinze l’an passé, preuve de cet engagement, cette fois sous l’angle du « Tech Care of the future », la santé et le bien-être ainsi que la cybersécurité, la défense et le Web 3.0. Le numérique en région est très actif et veut se hisser à l’international.
En 4 jours, les startups réalisent 50% de leurs rencontres annuelles
Laure Wybo est directrice de développement de Vivatech : « C’est le premier événement européen qui rassemble des acteurs privés et publics. A l’image de la Région Centre-Val de Loire, les territoires s’engagent et font avancer l’innovation en réponse aux enjeux de la société ». Avec Paris 2024, le sport en est un et s’est invité lui aussi au cœur de Vivatech, au même titre que des entreprises qui s’intéressent à la réalité virtuelle, la formation digitale, le pilotage assisté de stratégie, ou le contrôle d’accès à des bâtiments.
Gaëlle Desfosses est directrice commerciale de Vistory. Installée à Bourges, la société est spécialiste de la protection des fichiers de production industrielle. Elle était bien entendu à Vivatech. « On s’intéresse entre autres sujets, à ceux qui sont utilisés pour la fabrication, sur imprimante 3D, de pièces détachées sensibles (militaires par exemple) qui n’existent plus lorsque le fournisseur d’origine a disparu ».
Sujet sensible et essentiel pour la maintenance de matériels anciens de l’armée. « Notre activité est très orientée vers la sphère militaire, poursuit Gaëlle Desfosses, et Vivatech est une occasion de nous ouvrir au grand public ».
Également du voyage Vivatech, Apaudis, développée par des pharmaciens, aide au bon usage des médicaments. « Vivatech est une belle vitrine, explique Melissa, c’est l’occasion de rencontrer les grands groupes, développer des partenariats et avoir une résonnance sur les élus car on a une part d’activité de santé publique ».
Nul n’échappe à l’IA
La Tech, c’est 19 000 emplois en Région Centre-Val de Loire, 7 000 entreprises en back ou front office et 260 formations labellisées. Dans notre région fortement industrielle, le numérique développe les liens pour la recherche, la connaissance, la production, et bien sûr la prise en compte de l’environnement et de la santé.
« C’est pour cela que l’on a développé les HTD, Human Tech Days, explique Hassoun Mokhtar, responsable des systèmes d’information au sein de Dev‘Up. Ces rendez-vous publics ont vocation à expliquer ces développements qui parfois nous font peur mais rendent déjà tellement de services dans notre quotidien, sans qu’on le sache. »
Stéphane de Laage
