Le webinaire du 10 février était animé par Emmanuel Lionnais, en charge de l’attractivité chez Dev’Up.
L’agence régionale de développement économique a organisé un webinaire pour attirer les candidats à l’installation dans « l’eldorado numérique » du Centre-Val de Loire. Une soixantaine de personnes l’ont suivi.
« Le Centre-Val de Loire, nouvel eldorado pour les entreprises du digital », c’est sous ce titre alléchant que Dev’Up, l’agence de développement économique régionale, a organisé le 10 février dernier un « webinaire », ou conférence en ligne. L’objectif était d’attirer les acteurs de l’économie numérique extérieurs à la région et de les convaincre de venir s’y installer. Premier objectif atteint en ce qui concerne la participation puisqu’une soixantaine de personnes ont suivi la présentation. Le second objectif demandera plus de temps pour être évalué, mais plusieurs contacts ont été établis et des rendez-vous arrêtés pour aller plus loin.
En charge de la coordination des actions d’attractivité et d’implantation chez Dev’Up, Emmanuel Lionnais a animé le webinaire au cours duquel plusieurs entrepreneurs du numérique en Val de Loire sont venus témoigner.
Une association Digital Loire Valley
En tant que président de la French Tech Loire Valley, Julien Dargaisse a pris une part importante dans la mise en avant des atouts régionaux susceptibles d’intéresser des prospects. Lui-même fondateur de plusieurs start-ups, il a annoncé la création imminente de l’association Digital Loire Valley associant French Tech et French Lab au sein d’une communauté « des acteurs qui innovent avec le numérique en Centre-Val de Loire ».
Après la projection d’une animation vidéo sur les données clé de l’écosystème numérique en Centre-Val de Loire (voir encadré), la parole a été donnée à cinq entrepreneurs du digital qui y travaillent.
Afin de démontrer la diversité des possibilités d’implantation régionales, deux chefs d’entreprise installés à Chartres et à Vierzon ont apporté leur témoignage. Ainsi David Balland, le co-fondateur de Ledger, le leader national de la sécurisation des cryptomonnaies, a salué l’engagement important de la ville de Vierzon qui a encouragé et accompagné chacune des étapes du développement rapide de l’entreprise. Ledger, qui a vendu plusieurs millions d’exemplaires de sa clé USB sécurisée, a ainsi pu s’installer dans un bâtiment de 3 700 mètres carrés sur le site du parc technologique de la ville. 50 personnes y travaillent dont des ingénieurs venus du Luxembourg et de Finlande.
Trois poignées de main au lieu de six
À Chartres, Pierre-Antoine Foreau a fondé en 2016 la plateforme de commerce de céréales BIAGRI qui connaît un développement spectaculaire. Elle compte 3 000 agriculteurs clients et a négocié 300 000 tonnes de grains en 2020, se plaçant parmi les dix premiers du secteur. Pierre-Antoine Foreau illustre la facilité des contacts locaux en indiquant qu’il suffit de trois poignées de main pour trouver le bon interlocuteur, contre six ailleurs.
Pour sa part, Bernard Peultier, le dirigeant de Nextino, a expliqué pourquoi le groupe international Atempo avait choisi de localiser son centre de recherche et développement à Orléans.
Un guichet unique chez Dev’Up
L’efficacité du guichet unique institué par Dev’Up pour prendre en charge pour toutes les démarches et les contacts y est pour beaucoup. Il a aussi mis en avant la fluidité d’accès et d’échanges avec les laboratoires universitaires, contrairement à la situation parisienne, et la dynamique créée autour du numérique entre les villes, les universités et les instances économiques. Spécialisée dans la sécurisation des données numériques, Nextino ne rencontre pas de difficultés à faire venir de nouveaux talents et a prévu d’embaucher une quinzaine de personnes supplémentaires.
Enfin, Julien Martin a raconté comment SSI Groupe avait fait le choix d’une implantation à Tours, ainsi qu’à Bourges, dans l’objectif de rapprocher son offre de services des régions. Il y a trouvé les conditions favorables à la fois au développement de son activité et aux recrutements grâce à une qualité de vie sans comparaison. Pour preuve, Julien Martin a intégré le réseau des Ambassad’Up qui font rayonner les pépites du Centre-Val de Loire aux yeux des chercheurs d’or du numérique.
Par Bruno Goupille
Les chiffres clé de l’écosystème digital régional
- 7 686 établissements numériques
- 27 500 emplois
- 30 écoles
- 120 start-ups adhérents à la French tech community
- 10 lieux incubateurs
- 30 espaces de coworking
- 19 fablabs
- 190 formations aux métiers du numérique
- 21 centres de formation labellisés « Grande école du numérique »