Chambre d’agriculture : la formation au plus près du terrain

Comme chaque année le Centre de formation de la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher accompagne au mieux les agriculteurs sur leurs compétences afin de s’adapter et d’anticiper les évolutions en cours. Un catalogue de formation annuel vient d’être édité.
Tous les ans, la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher propose un panel de formations adaptées aux besoins des agriculteurs et au plus près du terrain. « De nombreuses formations ont une séquence d’application sur une exploitation sciemment choisie pour la performance durable des pratiques ou des réflexions mises en œuvre », explique Maryline Meyrignac, conseillère formation à la CA41. Et d’ajouter : « Elles permettent une appropriation et un transfert dans un temps relativement court, d’enseignements et de pratiques qui ont mis plus de temps à venir et à être testées ». Cela permet aussi d’expérimenter ces nouvelles capacités dans le cadre plus complexe d’un atelier d’exploitation. La notion de proximité s’appliquant envers les individus mais aussi aux localisations des entreprises, pour économiser les déplacements de chacun et s’adapter encore mieux.

Partager les compétences de demain

La transition climatique, la transition agro-écologique, les sauts technologiques (automatisation, numérisation,…) sont autant de défis à relever pour les entreprises et les agriculteurs dans leur territoire. Cela demande donc de l’anticipation. « Les formations s’appuient notamment sur les compétences et les ressources du réseau des chambres d’agriculture, avec les programmes de recherche – c’est-à-dire des expérimentations conduites sur les nouvelles compétences requises pour réussir la multiperformance des exploitations. Cela passe par l’appropriation des nouvelles pratiques agro-écologiques, le rapprochement des consommateurs et des citoyens, tout en assurant un revenu et une vivabilité indispensable pour nos agriculteurs », souligne Maryline Meyrignac. Le Centre de formation de la Chambre d’agriculture reste ouvert à toute suggestion de collaboration, qu’elle vienne des agriculteurs (ce qui est fréquent), mais aussi des entreprises et organismes du tissu socio-économique du territoire.

Du collectif et de l’humain

La spécialité de la Chambre d’agriculture est aussi la formation des groupes et collectifs, qui sont accompagnés sur leurs projets de développement. La dynamique collective est en effet un marqueur fort de la nouvelle mandature, avec un adage essentiel pour les élus : « Seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ». Par ailleurs, l’humain est aussi au cœur des préoccupations des équipes de la Chambre d’agriculture. « Avec Marc Mercier, psychologue du travail nouvellement arrivé dans l’équipe en tant que conseiller Ressources Humaines, nous renforçons encore l’accompagnement sur l’humain, en imbrication de nos actions ou en accompagnements individuels, en collaboration également avec les autres réseaux compétences et emplois locaux », conclut la conseillère formation.

Témoignage  de Pierre Roger, céréalier, nuciculteur, apiculteur et éleveur de moutons en agriculture de conservation à Conan.
« Je suis régulièrement des formations, notamment avec le groupe Techniques culturales innovantes, qui est animé par la Chambre d’agriculture. Ainsi, je suis passé d’une culture conventionnelle au semis direct qui est une technique culturale sans travail du sol, avec un couvert permanent. Ces couverts végétaux nourrissent aussi les abeilles et m’ont permis d’avoir des moutons. J’ai commencé l’élevage d’une trentaine de moutons il y a deux ans, j’ai aujourd’hui 150 brebis et j’ai pris un chien de berger. J’ai donc suivi une formation spécifique pour gérer le troupeau, le chien, les noix et les abeilles. Puis dernièrement sur les médecines complémentaires pour éviter d’utiliser des antibiotiques. J’ai choisi la race Dorper, très rustique et bouchère, que je vends en caissettes ou par les circuits traditionnels. En suivant ces formations, mes objectifs étaient de progresser dans de nouvelles techniques plus vertueuses et d’avoir une gestion cohérente en profitant des différentes interactions sur ma ferme. Le but étant de bien gagner sa vie en y passant le moins de temps possible et en se faisant plaisir. C’est toujours agréable et intéressant d’aller en formation car on échange avec d’autres agriculteurs qui ont les mêmes problématiques et on se crée un réseau de connaissances ».

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