Guy Beaudet, directeur général délégué de Neolink.
Créée en 2012 à Blois, la start-up Neolink est notamment à l’origine des plateformes Job41 et JobTouraine qui permettent de faire le lien entre l’offre et la demande locale et apporte des solutions concrètes pour favoriser l’emploi. Fin 2019, l’entreprise a été rachetée par le groupe Berger-Levrault qui continue à développer ses activités.
La startup Neolink a été créée en 2012 dans les quartiers Nord de Blois par Akli Brahimi. Une entreprise fondée sur des valeurs mutualistes et humanistes, de solidarité intergénérationnelle. Il a démarré avec huit salariés aux profils atypiques pour leur redonner confiance et montrer que l’on peut développer une activité économique dans la ZUP. Neolink a créé la première plateforme Job 41 en 2017, outil de mise en relation d’allocataires du RSA avec des recruteurs qui se déploie maintenant partout en France, dans 30 départements, dont en Touraine avec la plateforme JobTouraine. Aujourd’hui, Neolink a triplé sa surface et compte 32 salariés. Fin 2019, Akli Brahimi a vendu son entreprise à Berger-Levrault, éditeur de logiciels de gestion (1 700 salariés). Depuis février 2020, c’est Guy Beaudet qui en est le directeur général délégué. Il était directeur de la stratégie chez Berger-Levrault depuis près de douze ans. « Aujourd’hui, notre activité est encore à plus de 50 % dans l’édition de logiciels de gestion pour les collectivités territoriales, nous avons aussi un volet médico-social avec des solutions logicielles pour les métiers de la santé et les Ehpad », explique-t-il avant de poursuivre : « Nous faisons le lien de l’administration vers les citoyens pour toutes les démarches en ligne, nous faisons aussi du business to business et Neolink qui est un générateur de plateformes dans différents secteurs fait du citoyen to citoyen, un concept fondamental dans le monde actuel ». Ce rachat est donc un atout complémentaire pour le groupe et va permettre à Neolink de poursuivre le développement de sa plateforme NeoJob mais aussi de NeoGestion qui permet de réaliser un diagnostic socio-professionnel complet des allocataires du RSA. Et un nouveau dispositif pour les régions a été lancé : NeoFormation. « Il s’agit de permettre à toutes les personnes qui cherchent une formation professionnelle qualifiante de trouver un organisme de formation financé par la région », précise Guy Beaudet. Berger-Levrault compte donc continuer à progresser sur le marché de l’insertion par l’emploi et la formation mais aussi réutiliser le générateur de plateforme qu’est Neolink dans ses différents domaines de compétences. « C’est un projet passionnant et nous allons continuer à recruter des développeurs, data-analyst, data-scientist, qualiticiens… », souligne le directeur général. Par ailleurs, Berger-Levrault réalise plus de 20 % de son chiffre d’affaires à l’international. Le groupe est présent en Espagne, Italie, Belgique, Maroc et au Canada, avec des clients dans plus de 22 pays, ce qui offre de belles perspectives à Neolink.
Par Chloé Cartier-Santino