Assemblée générale de mi-mandat pour la CMA

Lors de l’Assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher (CMA 41) du 24 juin, son président, Stéphane Buret, a fait le point sur la santé économique des entreprises artisanales. Plus de 7 000 ont été répertoriées fin 2018, réparties en quatre grands secteurs d’activité :

798 entreprises de l’alimentaire soit 11,40 %,
2 821 entreprises du bâtiment, soit 40,30 %, 991 entreprises de la fabrication, soit 14,10 %,

2 393 entreprises des services, soit 34,20 %. Hormis le bâtiment, les autres secteurs sont en progression. Cependant, les entreprises « classiques » qui étaient 5 029 il y a 10 ans, ne sont maintenant plus que 4 687. Celles sous statut d’auto-entrepreneur (microentreprise) sont passées de 1 672, il y a dix ans, à 2 316 fin 2018.

Les chiffres d’affaires réalisés par l’immense majorité des micro-entrepreneurs sont insuffisants pour dégager un revenu décent et pour que ces entreprises participent à l’économie, au financement des services publics et de la protection sociale, à la formation et à la création d’emploi. Face à cette réalité, le gouvernement a choisi de doubler les plafonds d’accès au régime dérogatoire et de supprimer l’obligation du stage préalable à l’installation.

Quel avenir pour les jeunes ?

Le modèle proposé par les artisans est basé sur un métier appris en alternance, par apprentissage principalement, jusqu’au brevet de maîtrise. La maîtrise du métier et de bonnes connaissances en gestion, constituent les bases obligatoires pour pérenniser une entreprise. Un projet de 30 millions d’euros est sur les rails pour doter le Loir-et-Cher d’un CFA Interprofessionnel qui répondra aux exigences d’enseignement actuelles.

Vigilance face aux réformes en cours

« À mi-mandature, la CMA 41 est sur une trajectoire positive, l’activité et l’offre de services de notre chambre est en développement et ses comptes sont excédentaires pour la première fois depuis 2011. Je pense que la situation peut se consolider à deux conditions : que nous poursuivions nos efforts sans retournement de conjoncture et que, ni le gouvernement, ni le Parlement ne prennent des mesures visant à détruire les Chambres consulaires », souligne Stéphane Buret. La réforme définit un coût contrat, qui est le juste prix pour une formation au CFA. Encore faut-il prendre en compte toutes les charges. Ce qui ne semble pas être le cas pour le moment si on se contente d’une indemnisation de la formation sur la base du « coût préfecture » comme annoncé. Ce calcul entraînerait une perte de ressources estimée à 20 % pour le CFA. Mais tout n’est pas encore défini.

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