À crise sanitaire, mobilisation salutaire

L’UMIH 45, syndicat des hôteliers, restaurateurs et cafetiers, a organisé, avec la CPME 45 la distribution d’une soupe populaire sur un rond-point d’Orléans le 10 novembre, pour protester contre le classement de leurs activités comme « non-essentielles ».

Comme un organisme attaqué par un virus, le monde économique régional réagit pour développer des « anticorps » de résistance à la crise sanitaire. Organisations professionnelles et collectivités locales sont à la manœuvre.

Le mois de novembre aura été particulièrement agité sur le front de la réactivité économique. L’instauration du deuxième confinement, avec la fermeture des activités dites « non-essentielles » a piqué au vif les organisations professionnelles, de commerçants en particulier, mais aussi les instances économiques et politiques. Les collectivités locales notamment, ont souvent été réactives et ont pris des initiatives pour soutenir leurs commerçants, artisans et restaurateurs. Petit tour d’horizon des dispositions et mesures prises en région et dans le Loir-et-Cher, le Loiret et l’Indre-et-Loire.

Fonds Renaissance du Conseil Régional

À l’initiative du Conseil Régional et avec la participation des intercommunalités et de la Banque des Territoires, le fonds Renaissance mobilise plus de 12 Millions d’euros. Il s’adresse aux entreprises de moins de 20 salariés pour le redémarrage de leurs activités et peut couvrir jusqu’à 80 % de l’assiette des dépenses composée des investissements et du besoin en fonds de roulement. Les montants peuvent aller de 5 000 € à 20 000 € sous forme d’avances remboursables sans intérêts ni garanties.

 

Une aide additionnelle de 20 % peut être obtenue pour les projets en lien avec la transition écologique.

Fonds d’aide post-Covid 19 à Orléans Métropole

Pour soutenir les petites entreprises (restauration, artisanat, tourisme, événementiel, insertion…) qui reprennent leur activité dans un contexte marqué par la crise sanitaire, Orléans Métropole a créé un fonds d’aide « post COVID-19 », abondé également par le département du Loiret. Le fonds, d’un montant initial de 600 000 €, va être porté à 1 million d’euros. Il s’agit de subventions destinées à répondre aux besoins d’investissement et de trésorerie des entreprises qui ne comptent pas plus de 20 salariés et dont le chiffre d’affaire est de moins d’un million d’euros. Les montants des aides en investissement s’élèvent de 500 € à 3 500 € et de 500 € à 2 500 € en trésorerie.

Fonds URGENCÉCO d’Agglopolys à Blois

La communauté d’Agglomération Agglopolys de Bois a voté, le 13 novembre, la création d’un fonds URGENCÉCO pour soutenir les commerçants impactés par la fermeture administrative depuis le 30 octobre. Ce fonds de 300 000 € permettra de verser des subventions pouvant aller jusqu’à 5 000 €. Initiative Loir-et-Cher est en charge de la gestion du dispositif pour Agglopolys.

Fonds métropolitain de Tours Métropole

Les premières subventions attribuées dans le cadre du Fonds métropolitain d’aides aux entreprises de Tours Métropole Val de Loire ont été accordées à la mi-novembre. D’un montant total d’1 million d’euros, il a pour objectifs le redémarrage des activités économiques, le maintien et la création d’emplois. Il permet de financer soit des investissements, soit la trésorerie nécessaire pour assurer la continuité des activités dans ce contexte exceptionnel. 317 dossiers ont été déposés par les entreprises en novembre, dont 255 déjà en cours de traitement.

UMIH 45 sur le pied de guerre

Fortement mobilisée pour défendre ses adhérents restaurateurs, hôteliers et cafetiers, l’UMIH 45 a organisé une manifestation spectaculaire le 10 novembre en association avec la CPME 45. Postés sur le rond-point du pont Thinat, les participants ont fait entendre leurs revendications en faveur des activités dites « non-essentielles ». Des restaurateurs ont préparé 30 litres de soupe qui ont ensuite été offerts à l’association Les Mains Tendues pour les distribuer aux sans-abris.

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