Le chantier est sur les rails. La reconstruction du CFA de Blois a été actée le 12 mai par la pose de la première pierre du nouveau campus interprofessionnel. Pour l’occasion, le ministre des PME avait fait le déplacement.
Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, Alain Griset, a posé la première pierre du futur centre de formation d'apprentis.
Beaucoup de monde en début d’après-midi le 12 mai, au 12, rue François Billoux, à Blois. Une palanquée d’élus, un sénateur, un préfet, le maire de la ville, moult représentants institutionnels, des partenaires territoriaux et aussi un ministre. Pas de hasard si Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises, avait fait le déplacement depuis Paris dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution ». L’adresse blésoise abrite en effet le Centre de formation des apprentis (CFA), l’un des plus importants de la région. Il accueille près de 1150 apprentis chaque année. Le projet vise la reconstruction et l’extension du CFA de Blois, avec pour finalité le renforcement des filières existantes et l’accueil, à terme, de 1800 jeunes. Un chantier indispensable pour ce CFA dont, malgré un entretien régulier, le bâtiment nécessitait une remise à niveau afin de correspondre aux besoins, aux évolutions, des formations et des métiers d’aujourd’hui.
Nappage au chocolat
Le ministre a pu visiter les installations qui existent depuis 1977. Atelier charcuterie, puis chocolaterie où il s’est risqué à la technique du nappage, sous l’œil dubitatif d’un apprenti du CFA, mais fort d’une punch-line imparable : « Trouver son chemin en faisant ce qu’on aime, c’est la bonne recette ! », le ministre a également manié la truelle pour la pose symbolique de cette première pierre. Rappelons qu’Alain Griset, en son temps, a été président de la Chambre des métiers et de l’Artisanat dans les Hauts-de-France. Il est d’ailleurs pressenti candidat aux élections régionales dans cette région.
Un investissement pour l’avenir
Le projet a fait l’objet d’une large concertation depuis 2014 afin de définir les objectifs en lien avec les défis environnementaux et numériques. Complémentarité entre lycée et CFA, reconstruction fondée sur une formation tout au long de la vie, développée sur une articulation apprentissage et formation continue au bénéfice des entreprises et des apprenants. Avec en moyenne 80% des jeunes qui ont trouvé un emploi six mois après leur formation, l’apprentissage se révèle une voie d’excellence pour une insertion durable dans les différents métiers.
12 300 m2 couverts
En ligne de mire, la surface d’œuvre passerait de 12300 m2 pour 10250 m2 actuellement. Une augmentation qui concerne notamment l’atelier maintenance automobile et les laboratoires d’alimentation, considérés comme trop exigus. Au total, le futur CFA s’étalera sur 4,6 hectares, intégrant l’ancien site du CFA BTP.
Un chantier ouvert jusqu’en 2026
Renforcement de l’accompagnement des publics fragiles (handicap, mineurs isolés ou en situation d’échec scolaire…), charnière entre enseignement général et professionnel, parcours de formation adaptés aux profils, pédagogie de l’alternance, culture entrepreneuriale, sont, entre autres, au cœur de cette transformation. Le permis de construire du site a été délivré en août 2019, les travaux se poursuivront par une première phase, jusqu’à 2022, une deuxième pour 2024, et se poursuivront jusqu’à la fin 2026.
Section sport en prévision
Dans l’idéal, moyennant quelque 850 000 euros à dénicher, Stéphane Buret, le président de la Chambre des métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher, souhaite développer une section sports, études et métiers, dès septembre.
Le ministre Griset, pour sa part, a rappelé que plus de 500 000 contrats d’apprentissage avaient été signés en 2020. Des emplois de demain, un campus du futur pour les apprentis d’aujourd’hui.
Jean-Michel Very
Un large partenariat
Côté financement, la synergie est là. Cette opération de reconstruction d’envergure est estimée à plus de 30 millions d’euros. Elle est soutenue par la Région Centre-Val-de-Loire à hauteur de 25 millions d’euros. Le différentiel sera porté par les partenaires du territoire : Ville de Blois, Agglopolys, Département, communauté de communes Territoires vendômois, du Romorantinais et du Menestois, communauté de communes Sologne des rivières, de Cher-Controis et Beauce-Val-de-Loire, les Opérateurs de Compétences AKTO, OPCO Mobilité, l’OPCO Commerce et l’Anfa pour la branche professionnelle de l’automobile.