Le fonds agricole ILC au service de la Ferme de l’étang

Avec le soutien et l’expertise d’Initiative Loir-et-Cher, Cathy et Michaël Fresnay ont repris une exploitation agricole, qu’ils souhaitent assortir d’hébergements insolites. Le budget de leur projet a pu être bouclé en partie grâce au prêt d’honneur consenti par ILC.

C’est une histoire comme on voudrait en raconter plus souvent. Il y a quelques temps encore Cathy Fresnay était commerciale dans une enseigne nationale d’ameublement, et son mari Michaël mécanicien monteur pour un industriel vendômois. « Nous avions envie de nous réaliser autrement, explique Cathy, exprimer nos valeurs et construire quelque chose que l’on pourrait transmettre ». Ils se mettent en quête de leur rêve. Conscients que les offres ne courent pas les rues, ils élargissent leurs recherches à toute la France. C’est pourtant à quelques kilomètres de chez eux, à Epuisay dans le Perche près de Vendôme, qu’ils vont trouver leur bonheur. La ferme de l’étang est à vendre. Elle compte 26 hectares de bois et de plaines, sur lesquels sont élevés des cervidés. Des cerfs et des biches qui produisent la viande nécessaire à la confection de produits alimentaires divers. « En temps normal, le cheptel compte 85 têtes mais selon les saisons, on monte jusqu’à 240 animaux, détaille Cathy. On ne voulait pas d’un élevage traditionnel de porcs ou de vaches, ajoute-t-elle. Ces animaux sont beaux et même gracieux. Ils sont l’originalité de notre projet ». S’ajoutent 54 hectares de culture conventionnelle, qui fournissent le fourrage et la nourriture. La ferme de l’étang vit ainsi en autarcie. Au milieu se trouve un laboratoire pour la découpe, tandis qu’un prestataire produit des rillettes, rôtis et civets, ainsi que des plats cuisinés. 

Mais l’histoire ne serait pas complète s’il n’était aussi prévu pour l’été prochain, la venue de deux roulottes dans lesquelles seront hébergés des touristes à la ferme. « L’idée de ce retour dans le temps, est de permettre aux gens de déconnecter, sans wifi, juste pour le plaisir de la terre, du silence et des animaux en quasi-liberté ».

La cerise sur le gâteau

Pour leur projet, Cathy et Michaël ont fait appel aux interlocuteurs traditionnels, à commencer par la chambre d’agriculture avec laquelle ils ont travaillé leur projet. Avec ses conseils avisés, ils ont abordé les questions relatives à la formation professionnelle, la gestion des bâtiments, du cheptel et des matériels agricoles. Et c’est avec les banques qu’ils ont naturellement géré la question financière. Le budget est certes conséquent mais peut être bouclé pour l’exploitation dans son ensemble. Cependant, il manque la rallonge nécessaire pour poser la cerise sur le gâteau : les hébergements atypiques. « C’était peu de chose dans le prévisionnel, reconnaît Cathy, mais cela devait nous permettre de mener notre projet à bien ». 20.000 € qu’il faudrait pourtant trouver quelque part. Et c’est chez ILC qu’ils les ont trouvés.

Le fonds agricole

Il y a un an, Initiative Loir-et-Cher a en effet créé un fonds spécial pour les projets agricoles en partenariat avec le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, Cerfrance et Groupama. « C’est un secteur d’activité sur lequel nous n’intervenions pas et qui nécessitait le déploiement d’une offre spécifique, c’est aujourd’hui chose faite », explique sa directrice, Elise Chevais Boutard. Le fonds a été créé avec le soutien technique de la chambre d’agriculture. Il est initialement doté de 405.000€, grâce aux partenaires privés et au fonds de revitalisation dont ILC à la charge du déploiement sur le territoire. Ce fonds permet d’accompagner des projets avec un prêt pouvant aller jusqu’à 40 000€.

Cette création vient donc à point nommé pour Cathy et Michaël Fresnay. Le dossier a été examiné par un comité d’agrément composé notamment d’anciens chefs d’entreprises, comme c’est toujours le cas. « Ils nous ont interrogés sur nos motivations et notre vision à long terme, poursuit Cathy. Notre projet était très mûr, on le connaissait parfaitement, de sorte que le prêt n’a pas fait de difficulté ». Cette somme, servira à créer les aménagements sanitaires indispensables à l’accueil des visiteurs, mais aussi l’eau, l’électricité et quelques aménagements extérieurs.