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Une usine du futur, connectée, robotisée et intelligente : voilà comment Mathieu Blénet envisage désormais l’avenir de sa société. « D’ici cinq ans », espère-t-il. Le jeune patron a plusieurs projets en tête. Tout d’abord, en janvier 2022 l’entrée au capital de Marc Pereira, son associé, fort de 18 ans d’expérience chez Blénet. « Avec la pénurie de personnels, il faut intéresser les employés les plus impliqués. Marc est ambitieux et très bon techniquement. Nous sommes complémentaires » assure Mathieu Blénet.
Les deux associés ont également acquis l’atelier voisin laissé vacant pour créer la société MPMB qui va leur permettre d’y réaliser toutes les opérations de débit, sciage et stockage de matière première. La production sera, elle, concentrée dans les locaux de la société Blénet. Grâce à un montage optimal, conseillé et réalisé par le cabinet d’avocats Duvivier&Associés, les deux associés sont maintenant chacun à la tête de sa holding, qui se répartit les parts des 2 sociétés. « Nous allons pouvoir répondre toujours plus promptement aux urgences et limiter les intermédiaires qui font perdre du temps à nos clients ».
Une entreprise familiale
La société Blénet c’est d’abord une affaire de famille. Créée en 1975 par Jean-Louis Blénet dans un petit local de 30 m2 à Montrichard avec pour seule machine un tour traditionnel, l’entreprise qui compte à son actif plus de 45 ans d’existence est reprise en 2009 par le fils, Mathieu, Titulaire d’un BEP et BAC Productique/mécanique. La société s’est ensuite installée, en 1996 en zone industrielle, à Bourré, grâce au maire de l’époque, M.Delalande qui a donné pour 1e symbolique un terrain de 5 000 m². Un endroit idéalement situé pour satisfaire les ambitions du père d’abord, puis du fils ensuite. Et pour cause, depuis son installation dans le centre industriel de Montrichard Val de Cher, l’entreprise familiale a connu deux projets d’extension de ses locaux. Le premier en 2009 qui lui a permis d’accueillir de nouvelles machines, plus volumineuses et plus performantes, notamment de chez DMG MORI et MAZAK. Ainsi que de doubler un chiffre d’affaires qui avoisinait déjà le million d’euro. Le deuxième, en 2011, après le rachat d’une entreprise voisine en liquidation. À nouveau, la société a profité de cet espace supplémentaire pour mettre la main sur les dernières machines haut de gamme, « essentiellement japonaises », afin d’améliorer sa productivité, décrocher de nouveaux marchés – pétrochimie, ferroviaire, automobile -, et limiter la sous-traitance tout en maintenant la qualité, voire en l’augmentant. « La société Blénet faisait déjà 1 million de chiffre d’affaires avec un portefeuille client réduit : 70 % du chiffre d’affaires était réalisé avec un seul client qui ne représente plus que 10 % aujourd’hui. En 2009, déjà, le chiffre d’affaires a doublé malgré la crise. Les relations avec nos clients se sont affinées et en plus de maintenir leur confiance ils nous ont confié de nouveaux marchés, raconte Mathieu Blénet qui a fait du matériel haut de gamme la nouvelle stratégie d’investissement de la société familiale. Un moyen, explique-t-il, ‘‘de toucher à des secteurs d’activités plus pointus et d’aller chercher de nouveaux clients’’ ». La force de la société Blénet ? S’adapter encore et toujours aux évolutions technologiques pour répondre aux attentes de ses clients. « Nous faisons le maximum pour répondre vite, être réactifs, même sur des demandes complexes. Nous n’avons ni bureau d’étude ni bureau des méthodes, la programmation se fait directement sur les machines. » Certifiée ISO 9001 depuis 2009, la société Blénet est une entreprise à échelle humaine qui s’attache à apporter pleine satisfaction à ses clients dans tous les secteurs de l’industrie : qualité des pièces, délais courts et réactivité des équipes, sont les leitmotivs de cette société en plein développement mais qui a su garder les valeurs d’une entreprise patrimoniale.
« La société Blénet est une entreprise à échelle humaine, réactive, apportant tous les services nécessaires à tous les secteurs de l’industrie. »
« Quand le Covid est arrivé, 90 % des clients fermaient leurs portes »
Face à la pandémie de Covid-19, Mathieu Blénet et ses équipes ont été plus que jamais soudés. C’est aussi l’une des forces de la société Blénet, assure le chef d’entreprise qui reconnaît avoir toujours fait le maximum pour impliquer toujours davantage ses employés et prendre soin de ses techniciens, que ce soit par le biais de promotions ou d’un treizième mois. Alors, devant la crise sanitaire, toute l’équipe a fait front commun pour ne pas fermer et éviter le chômage partiel. « Quand le Covid est arrivé, 90 % des clients fermaient leurs portes, énonce le jeune patron, nous, on avait deux mois de travail d’avance mais il y avait quand même des décisions importantes à prendre, je suis allé voir mon équipe et je leur ai dit : ‘‘Tous nos clients ferment, moi, personnellement, je n’ai pas envie de fermer, et vous, qu’est-ce que vous voulez faire ?’’. Au final, tous ont répondu présent, on a honoré nos commandes en temps et en heure, on a même trouvé un client en plein Covid dans le secteur de la robotique. »
Objectif : 3 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2022
Pleinement conscient de l’avancée du numérique et du bouleversement engendré par l’introduction des nouvelles technologies au travail, la société Blénet sait que pour rester compétitive sur le marché européen cela passera dorénavant par la gestion des achats, la modernisation du parc machines, ainsi que l’agencement et l’agrandissement des locaux. L’idée, maintenant, c’est de préparer l’industrie 4.0, confie le chef d’entreprise. Mais mener à terme un tel projet ne se fait pas sans changement. Mathieu Blénet ne l’ignore pas. Lui qui a déjà investi 2,5 millions d’euros entre 2012 et 2018 s’apprête à récidiver, pour le bien de l’entreprise familiale. Ces derniers mois, la société Blénet a alors acheté de nouveaux locaux afin de faire de la place à ses machines futuristes : le centre de tournage DMG Mori NTX2500, le robot Engineering Data L250 qui pourra alimenter jusqu’à 6 centres d’usinage. Il alimente actuellement 3 centres d’usinage 5 axes dont 2 DMG Mori (le NMV 3000 et le NMV 5000) et le Mazak CV5-500 « L’investissement est indispensable si on veut rester compétitif », assure le jeune patron. Bientôt, l’industrie du futur ouvrira donc ses portes à Montrichard Val de Cher.
« Une robotisation de nos machines nous permettra d’augmenter notre amplitude horaire et de faire tourner nos machines la nuit. Du coup, nous améliorerons notre offre client avec des prix plus compétitifs et des délais plus courts, nous pourrons proposer aux clients le meilleur rapport qualité/prix ». L’entreprise Blénet compte bien garder un temps d’avance. Les objectifs affichés sont clairs : atteindre les 3 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2022. « On sait qu’on a un potentiel aujourd’hui de doubler notre CA avec nos machines de pointe », conclut le chef d’entreprise. « Nous sommes en capacité de répondre à tous types de demandes et dans tous les secteurs de l’industrie. La performance de nos machines et nos personnels qualifiés nous permettent de satisfaire nos clients positionnés sur des marchés de niche avec des pièces de plus en plus ouvragées. Nos investissements vont nous permettre également de réduire toujours plus les délais de réponses aux demandes de devis et de production. Nous sommes prêts pour une reprise forte de l’activité ! » Et avec l’industrie du futur 4.0 qui pointe le bout de son nez, tous les feux sont au vert.
Le robot Engineering Data L250 pourra alimenter jusqu’à 6 centres d’usinage. Il alimente actuellement 3 centres d’usinage 5 axes : le NMV 3000, le NMV 5000 et le Mazak CV5-500.