Dans leur entrepôt d’Ingré, Benoit et Isabelle Bruant présentent leur marque de whisky « Charmeval » qu’ils ont lancé début mars.
Depuis cinq générations dans la même famille, Bruant distribution connaît une progression constante de son activité de négoce de vins et spiritueux sur toute la France. Elle lance désormais ses propres marques.
Dans la famille Bruant, il y a eu Désiré, le fondateur en 1877, et puis ensuite Maurice (1896), Marcel (1924), Michel (1954) et enfin Benoit depuis 1993. Une vraie dynastie familiale qui s’est transmise de main en main une entreprise de négoce de vins et spiritueux aujourd’hui florissante. « Toujours en restant indépendants », ajoute Benoit Bruant qui a donné une forte impulsion à la Bruant Distribution depuis près de trente ans avec son épouse Isabelle. Ils sont à l’origine de la bascule de l’entreprise vers une nouvelle dimension grâce à l’ouverture sur le négoce des alcools et spiritueux. Un virage opéré après avoir constaté la faiblesse de l’offre de ces spécialités sur le marché français. « Au départ, c’était pour répondre à une demande de certains des clients de notre magasin d’Ormes qui voulaient découvrir d’autres sortes de rhums ou de whiskys que ceux que l’on trouve partout en France », se souvient Benoit Bruant. De nouveaux produits ont été importés, testés et sélectionnés, élargissant progressivement la gamme.
1200 références
Bruant Distribution s’est constitué ainsi un catalogue d’alcools et spiritueux de plus en plus large, diversifié et original. « Avec les vins, champagnes, whiskys, rhums et alcools divers, nous proposons plus de 1 200 références différentes, précise Isabelle Bruant. Outre les marques incontournables, nous recherchons les produits d’importateurs ayant comme nous une dimension familiale ».
En même temps qu’elle élargissait sa gamme, la maison Bruant a étoffé son réseau de distribution à toute la France. « Nous avons une vingtaine d’agents commerciaux indépendants qui prospectent les marchés des cavistes, de l’hôtellerie-restauration et de la grande et moyenne distribution (GMS), explique Benoit Bruant. Les ventes aux GMS représentent la part la plus importante à près de 70% ».
Plus récemment, l’entreprise a obtenu l’exclusivité de la distribution du rhum « Saint-Aubin », élaboré sur l’Île Maurice, pour l’Europe entière. « Pour importer et distribuer plus facilement nos marchandises en Europe, nous avons ouvert une filiale au Luxembourg il y a 7 ans », ajoute Benoit Bruant.
Un entrepôt de 2000 mètres carrés
Un autre canal de distribution s’est fortement développé au cours de ces dernières années, celui de la vente en ligne. Bruant Distribution y est très présent avec son propre site Internet mais aussi au travers de places de marché comme Amazon ou CDiscount. Il existe également un portail réservé aux professionnels pour passer leurs commandes à tout moment en toute connaissance des disponibilités et des délais. En 2019, un entrepôt de 2 000 mètres carrés a été construit sur la zone d’activités des Guettes à Ingré pour assurer la gestion des stocks. Il abrite les services commerciaux et administratifs de l’entreprise qui emploie dix personnes en comptant le magasin d’Ormes.
Progression de 10 à 30% par an
La dynamique commerciale impulsée par Benoit et Isabelle Bruant se traduit par une progression constante du chiffre d’affaires de l’ordre de 10 à 30% chaque année depuis près de 15 ans.
La crise sanitaire n’a pas freiné cette croissance, bien au contraire, car la consommation à domicile a progressé de même que les ventes en ligne à hauteur de 10%. Le chiffre d’affaires de 2020 atteint d’ailleurs un record à près de 9 M€.
Jamais à court d’idées, la maison Bruant vient de lancer deux créations : une marque de whisky « Charmeval » by Bruant, et un rhum jamaïcain « Txikiteo » élaboré par l’un des meilleurs spécialistes européens. Et Benoit Bruant n’écarte pas l’idée d’élargir encore la gamme des créations maison.
L’époque de l’aïeul Désiré Bruant est bien révolue. Il cultivait la vigne à Ormes au lieu-dit « Crève sec ». De mémoire de Bruant, personne n’y est jamais mort de soif !
Par Bruno Goupille