Au printemps, l’entreprise à but d’emploi YAKA Blois a pu lancer une nouvelle activité, celle de la production et de la vente de vaisselle comestible à base de drêches de bière. Cette expérimentation, qui a débuté il y a plusieurs mois, poursuit son rodage avec l’équipe de salariés issus du programme de Territoire zéro chômeur.
Testés pendant le cocktail du TedxBlois, leurs produits ont fait un carton ! Depuis, leur gamme de vaisselle comestible est un véritable succès… qu’il faut toutefois temporiser. « Nous avons plusieurs clients particuliers et des professionnels réguliers. L’un d’eux, traiteur, nous a même annoncé qu’il présentera ses recettes dans nos contenants lors de la fan zone des Jeux Olympiques de Paris 2024 », expose Sandrine Courtat, directrice de YAKA Blois. Un honneur pour l’entreprise à but d’emploi qui est, rappelons-le, avant tout le fruit d’une expérimentation visant à proposer à des demandeurs d’emploi de longue durée, un travail choisi et dans lequel ils s’épanouissent.
Car si, au départ, l’idée de concevoir de la vaisselle recyclée et recyclable a séduit de nombreux volontaires, force est de constater que la mise en place de cette activité économique fût un peu plus complexe que prévu : « Travailler dans le milieu agroalimentaire impose des conditions obligatoires sur lesquelles nous ne pouvons pas être flexibles. Il y a un protocole sanitaire avec des règles à respecter, l’organisation nécessite un travail à la chaîne, etc. Après trois jours de formation avec la fondatrice du process, les encadrants et les salariés volontaires se sont aperçus que l’activité n’était pas faite pour tout le monde », explique Anthony Monchâtre, responsable des opérations.
Depuis, la petite structure s’organise pour adapter son développement avec les salariés volontaires au nombre de quatre, plus deux référents. Ici, l’esprit d’équipe règne, la communication est essentielle pour identifier et lever les freins un par un, qu’ils soient techniques, logistiques ou organisationnels. « Nous sommes accompagnés par de nombreux partenaires, dont l’incubateur de la CCI Food Val de Loire », précise Sandrine Courtat. Aujourd’hui, leur gamme se compose de sept produits différents, allant du bol à la verrine en passant par des mini-fonds de tarte. Outre l’aspect esthétique qui séduit les clients, c’est aussi la composition de cette vaisselle comestible qui les intéresse : sans sucre et à base de résidus de drêches de bières (partenariat avec les brasseurs LBS), qui procurent des bienfaits nutritifs. En fabriquant et commercialisant ces produits bons pour la planète et la santé, l’équipe de So’Malté peut se réjouir de travailler autour d’une expérimentation riche de sens, dont nous suivrons l’évolution.
Émilie Marmion
