La Banque Populaire Val de France labellisée « enseigne responsable »

Le dispositif Odiem a fait l’objet de présentations aux chefs d’entreprise par Mathieu Réquillart, directeur général de la Banque Populaire Val de France, et Alain Blanchard, directeur d’exploitation des métiers spécialisés.
Le dispositif Odiem a fait l’objet de présentations aux chefs d’entreprise par Mathieu Réquillart, directeur général de la Banque Populaire Val de France, et Alain Blanchard, directeur d’exploitation des métiers spécialisés.

Malgré des résultats 2023 affectés par la hausse des taux et la crise immobilière, la Banque Populaire Val de France fait preuve de résilience. Elle renforce son offre de services aux entreprises avec Odiem et obtient le label Enseigne Responsable. Alain Blanchard, directeur d’exploitation des métiers spécialisés, répond à nos questions.

L’Épicentre : Les résultats 2023 de la Banque Populaire Val de France sont marqués par un recul de votre chiffre d’affaires avec un produit net bancaire (PNB) en baisse de 9,6 %. Quelles en sont les causes ?

Alain Blanchard : Notre activité, comme celle de toutes les banques, a subi un double effet négatif en 2023. D’une part en raison de la hausse des taux d’intérêt qui a été importante et brutale sur deux trimestres. Cela entraine mécaniquement une diminution de notre marge nette d’intermédiation (différence entre les intérêts perçus et les intérêts versés, ndlr). D’autre part, là aussi en raison de la hausse des taux, la distribution de crédits immobiliers a diminué de moitié.

Ces effets négatifs ont toutefois été compensés par le volume d’activités, avec plus de 30 000 projets accompagnés, et une bonne maîtrise des charges démontrant notre résilience et confortant notre solidité financière.

Quels sont vos constats concernant le secteur des entreprises et des professionnels ? Les défaillances et difficultés sont-elles plus importantes ?

Notre coût du risque en 2023 est resté identique à celui de 2022 et nous n’avons pas constaté d’accélération de la sinistrabilité. Les prêts aux entreprises et aux professionnels ont d’ailleurs augmenté de 10 %, avec une progression des investissements dans la transition énergétique.

Le début de cette année est plus préoccupant pour les activités en relation avec l’immobilier qui traverse une crise sérieuse.

Comment accompagnez-vous les entreprises qui se heurtent à des difficultés ?

En complément du soutien de premier niveau apporté par nos agences dédiées aux entreprises, nous avons créé une agence spécialisée, Val de France Accompagnement, qui intervient dans le cadre de procédures collectives. Elle connait malheureusement un accroissement de son activité avec 400 comptes ouverts, contre 290 l’année précédente. L’objectif est de donner les moyens à l’entreprise de pouvoir résister et de sortir d’une situation difficile.

Vous nous aviez présenté (L’Épicentre de janvier 2024) votre nouveau dispositif Odiem consacré à l’accompagnement des dirigeants dans la gestion de leurs transitions. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Lancé en novembre dernier par la Banque Populaire Val de France, le dispositif ODIEM met à disposition des dirigeants un collectif de 65 experts qui regroupe toutes les activités de banque d’affaires, de banque privée et d’accompagnement des territoires. Il est désormais opérationnel et donne des résultats encourageants. Les principaux projets portent sur les transitions énergétiques qui sont, par nature, à maturation assez longue et réclament donc un suivi dans la durée.

La Banque Populaire Val de France a obtenu le label Enseigne Responsable en octobre dernier. En quoi consiste-t-il, et quel en est l’intérêt ?

Nous sommes la première banque française à être labelisée Enseigne Responsable créé par le collectif Génération Responsable. C’est une démarche volontaire qui a pour objectif d’évaluer notre engagement dans les performances environnementales et sociales de l’entreprise.

L’audit a révélé plusieurs points forts, notamment la mesure régulière de la satisfaction de nos clients, la prise en compte de la mixité, de la diversité et du handicap, et notre engagement dans le mécénat régional. Il nous encourage aussi à identifier nos impacts sur la biodiversité et à promouvoir nos offres de financement durable.

Propos recueillis par Bruno Goupille

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