Maison Ayrole : cent vingt ans de gourmandise !

Trois générations au service de nos papilles : de droite à gauche, Jean-Michel Ayrole, Jean-Christophe Ayrole, le dirigeant actuel, et son fils, Antoine, qui est à la tête de la boulangerie d’Antoine, à Orléans. Une vraie dynastie du goût ! - Crédit photo DR
Trois générations au service de nos papilles : de droite à gauche, Jean-Michel Ayrole, Jean-Christophe Ayrole, le dirigeant actuel, et son fils, Antoine, qui est à la tête de la boulangerie d’Antoine, à Orléans. Une vraie dynastie du goût ! - Crédit photo DR

Depuis cent vingt ans, la famille Ayrole régale les Loirétains et les Loir-et-Chériens avec des pâtisseries, biscuits, chocolats et glaces artisanaux. Un savoir-faire – et des recettes – transmis de génération en génération.

La maison Ayrole, c’est avant tout une histoire de famille qui commence en 1904 avec Eugène Ayrole, l’arrière-grand-père de l’actuel dirigeant, Jean-Christophe. Eugène rachète une pâtisserie dans la grand-rue de Jargeau. Il y propose également des plats traiteur et ouvre un restaurant dans une salle au-dessus de la boutique. En 1931, Jean Ayrole, le grand-père, reprend l’affaire. Il arrête l’activité traiteur et développe la glace. C’est lui qui inventera le moulage des glaces et aura l’idée de les recouvrir de chocolat. Il déposera même un brevet qu’il vendra à la maison Miko ! Jean-Michel prend la suite en 1966 et, freinant l’activité glace, il développe la chocolaterie en parallèle de la pâtisserie. Il commence à collaborer avec la maison Valrhona. « C’était une petite entreprise à l’époque et cela fait plus de 60 ans que nous travaillons avec eux », commente Françoise Ayrole, qui dirige aujourd’hui l’entreprise aux côtés de son mari.

En 1991, Jean-Christophe et son épouse ouvrent une boutique à Lamotte-Beuvron. Ils reprendront la totalité de la maison Ayrole en 2002 et créeront de nouveaux points de vente : d’abord à Châteauneuf-sur-Loire, puis à Saint-Denis-en-Val et Orléans.

Un héritage de recettes et de savoir-faire

Pâtisserie, chocolaterie, biscuiterie… « Nous proposons des produits artisanaux traditionnels. Nous avons la chance d’avoir un héritage de recettes et de savoir-faire que nous faisons évoluer en fonction des nouvelles habitudes de consommation (moins de sucre, moins de gélatine). Tout est fabriqué à Jargeau et nous alimentons les quatre autres boutiques. » La meilleure vente de la maison ? « Les champignons meringués, qui sont toujours cuits dans notre vieux four. Est-ce qu’ils auraient le même goût s’ils étaient faits dans un appareil moderne ? »

Un héritage, de l’expérience et l’amour du métier. « Nous aimons ce que nous faisons. Nous avons à cœur de donner du plaisir à nos clients, de créer un lien avec eux, d’être dans l’échange, le partage. C’est le message que nous essayons de faire passer dans nos boutiques avec nos vendeuses. Nous employons dix personnes à l’année, dont quatre personnes au laboratoire. »

Cent vingt ans… Et la suite ? « Si l’un de nos fils reprend la pâtisserie, cela sera la cinquième génération. Mais nous ne voulons rien imposer ; nous, on ne nous a rien imposé. Il faut laisser faire le temps. En tout cas, notre petit-fils a l’air d’être motivé ! » Une affaire de famille qui n’est pas prête de prendre fin, donc…

Estelle Cuiry

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