En septembre 2003, un article intitulé « Le non-linéaire enfin domestiqué » paraissait dans le magazine destiné aux ingénieurs Industrie et Technologies. Vingt ans après, Serge Dos Santos, enseignant-chercheur à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) Centre-Val de Loire de Blois, travaille toujours sur cette question.
Les recherches de Serge Dos Santos portent notamment sur les propriétés de la peau et de la dent (voir L’Épicentre de septembre 2022), mais aussi sur l’analyse des matériaux. Concrètement, la non-linéarité désigne l’incapacité de prédire le comportement d’un objet. Autrement dit, cet objet ne peut pas avoir le même comportement deux fois de suite. Par exemple, lorsqu’une personne déchire une feuille de papier, elle ne peut pas prédire le « trajet » de cette déchirure sur cette feuille. Une deuxième feuille déchirée ne peut en aucun cas être strictement identique à la première.
Chercheur cherche entreprises partenaires
La non-linéarité est un enjeu qui ouvre la porte d’une éventuelle collaboration industrielle entre l’INSA de Blois et les entreprises du secteur. Serge Dos Santos appelle ces entreprises à prendre conscience de son importance et à travailler avec lui afin de poursuivre, approfondir et financer ses travaux de recherches sur le sujet.
Serge Dos Santos est également chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de l’Université de Tours et membre du conseil d’administration du pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley. Il inclut régulièrement ses étudiants dans ses recherches. C’est le cas notamment de Souleymane Fardoun, étudiant en troisième année de Génie des systèmes industriels (GSI) à l’INSA de Blois et président de la branche étudiante de l’Institute of electrical and electronics engineers (IEEE), l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens. L’étudiant envisage à l’avenir de devenir ingénieur ou chercheur.
Maxence Yvernault
