Entre crise de l’énergie et sobriété énergétique, SKF, le leader incontesté sur le marché des roulements poursuit sa croissance, à l’international, avec des objectifs de décarbonation. En octobre dernier, ce sont 5 648 panneaux photovoltaïques qui ont été installés sur le parking réservé aux salariés du site de Saint-Cyr-sur-Loire (37).
Et d’ailleurs, ils n’ont pas attendu la crise de l’énergie et le concept de « sobriété énergétique » pour se mettre en ordre de marche et s’engager activement dans le développement durable : « Ces questions de transition écologique et énergétique sont pleinement intégrées dans la stratégie du groupe depuis plusieurs années. Le projet des panneaux photovoltaïques a été imaginé dès 2013 puis a été suspendu avec la crise du Covid-19 », explique Éric Behgini, directeur du site de production de Saint-Cyr-sur-Loire. Le projet a repris entre 2021 et 2022 et ce sont 5 648 panneaux de 2 m2 chacun qui ont été posés au-dessus du parking réservé aux salariés du site de Saint-Cyr-sur-Loire. Sur les 20 000 m2 que compte le parking des salariés, environ 12 000 m2 ont été couverts. Les 8 000 m2 restants sont des arbres. « La pose de la structure s’est étalée sur cinq mois et ensuite, il a fallu attendre la livraison des panneaux produits en Chine. Nous étions prêts dès juillet, mais les panneaux n’ont été reçus qu’en octobre dernier. Quasi un an de chantier donc », précise Éric Behgini.
Les panneaux sont opérationnels depuis octobre 2022. Leur production annuelle est estimée à 2 900 mégawatts (MW). « La consommation totale du site à l’année étant de 45 000 MW, tout ce qui est produit par ces panneaux va donc être consommé. Cela représente 6% des besoins de l’usine. »
Si les prévisionnistes tablaient initialement sur un retour sur investissement des panneaux à horizon 10 ans, le contexte de la crise énergétique a joué en leur faveur. « Aujourd’hui, le retour sur investissement est plutôt aux alentours de 3 à 4 ans », indique le directeur du site.
Les prises d’initiatives et objectifs de SKF
SKF s’est engagé à atteindre la neutralité carbone dans toutes ses opérations d’ici 2030 et à avoir une chaîne d’approvisionnement à zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.
En sus, l’achat d’équipements moins énergivores, l’installation d’une chaufferie biomasse dès 2014, la mise en place de récupérateurs de chaleur sur les équipements sont autant de pistes et de solutions d’amélioration.
Côté recyclage, « 93 % de nos déchets industriels ont été recyclés en 2022. Nous avons notre propre déchetterie et travaillons sur les derniers 7 % à ce jour non recyclés comme les liquides dans les machines de fabrication. Leurs particules sont difficiles à filtrer. Nos collègues suédois travaillent sur le sujet », souligne Éric Beghini. « En décembre 2022, le comité exécutif de SKF en France a participé à une fresque du climat. L’idée est de la faire avec tous les salariés sur la base du volontariat », s’enthousiasme le directeur du site.
Un doublet dans des récompenses
Le 25 novembre 2022, SKF a remporté la médaille de platine EcoVadis, fournisseur d’évaluations RSE à partir des chaînes d’approvisionnement. C’est la troisième année que le groupe SKF reçoit la médaille de platine et rejoint ainsi le peloton de tête de toutes les entreprises évaluées par EcoVadis.
SKF a également obtenu la note A – dans la catégorie Changement climatique du « Carbon Disclosure Project », organisation internationale à but non-lucratif qui gère le plus grand système de divulgation climatique et environnemental au monde destiné aux entreprises, aux municipalités, aux états et aux régions.
Magnus Rosen, responsable développement durable chez SKF, déclare : « Nous sommes fiers d’avoir obtenu la médaille de platine EcoVadis pour la troisième année consécutive et de recevoir la note A – dans la catégorie Changement climatique du CDP. Cela nous permet d’être reconnus comme l’une des entreprises les plus performantes évaluées dans ces deux systèmes. Ces notes soulignent notre engagement et les progrès que nous réalisons pour atteindre nos objectifs de zéro émission nette d’ici 2030 et 2050, mais également nos méthodes de travail avec nos fournisseurs, partenaires et clients afin de respecter notre programme de développement durable et de générer un changement positif. »
Camille Colloch
