Mon métier ? Chasseur de tête

Témoins directs de la pénurie de main d’œuvre et de candidats, les chasseurs de tête font face à une forte demande en termes de recrutement. Subissant la période actuelle de forte tension au niveau de l’emploi, ils sont de plus en plus sollicités par les entreprises souhaitant trouver la perle rare dont elles ont besoin.

On les appelle chasseurs de tête, cabinets de recrutement ou encore cabinets de conseils en Ressources Humaines. Ils ont une même mission : trouver le profil dont une entreprise a besoin. Aujourd’hui, tous les secteurs d’activités font appel à eux. Aussi bien le bâtiment, l’informatique, le monde juridique, l’industrie, le secteur agricole, les transports ou encore la restauration. Et ne vous trompez pas ! Les entreprises n’ont pas honte de solliciter un chasseur de tête. Selon Alexis Gouin, co-gérant de la structure recrutement au sein du Groupe Rhapsody, « pour les entreprises, il y a un certain prestige à passer par un cabinet de recrutement et à faire appel à un chasseur de tête. » Prestige financier également… Les coûts moyens d’un recrutement se situent autour de 7 000 euros et ce chiffre varie selon le profil à recruter.

Le savoir-être plutôt que le savoir-faire

Les sociétés qui contactent un chasseur de tête sont de tous types. Aussi bien des PME, des industries, des grands groupes ou encore des collectivités. « Souvent, une entreprise vient nous voir en nous disant : « on a essayé par nous-mêmes, mais, on n’y arrive pas et on n’a pas le temps de s’en occuper » poursuit Alexis Gouin.

« L’employeur cherche un savoir-être qui correspond au sien »
Alexis Gouin
Chasseur de tête au sein du Groupe Rhapsody

 

Avec ses 17 collaborateurs, le Groupe Rhapsody gère actuellement une cinquantaine de recrutements en simultané. D’un côté, « l’employeur cherche un savoir-être qui correspond au sien, des gens qui ont envie de travailler, explique le co-gérant. D’un autre côté, c’est souvent le candidat qui choisit son statut : un CDI, un CDD, du freelance ou de l’intérim. » Et la chasse de tête concerne tous les types de métiers : chargé de clientèle, secrétaire comptable ou encore technicien de maintenance, mais aussi des métiers nécessitant davantage de compétences comme un directeur d’usine ou cadre-dirigeant.

Un chasseur de tête sachant chasser

Au cours d’un processus de recrutement en cinq étapes, un cahier des charges précis et complet doit d’abord être défini par le cabinet et l’entreprise cliente. Les moyens de recherche sont ensuite déployés par le cabinet pour trouver le bon candidat correspondant au profil recherché par la société cliente. Puis, cette personne est mise en relation et présentée au client. Une fois un entretien d’embauche réalisé, le cabinet effectue ensuite un bilan avec son client et avec le candidat. Si les deux décident de collaborer ensemble, généralement, le cabinet vérifie régulièrement si tout se passe bien et suit notamment l’évolution du nouveau salarié.

Chasseuse de tête depuis dix ans, Julie Praud travaille au sein du cabinet de recrutement Adeis RH depuis cinq ans. « La chasse de tête, c’est définir différents scénarios avec l’entreprise pour identifier et trouver le bon candidat à notre client, explique-t-elle. Pour cela, il faut rechercher des profils sur LinkedIn et sur les bases de CV, gratuites et payantes. »

 

Maxence Yvernault

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