Nicolas Dubowski et Guillaume Courtois, fondateurs de Victeon
La start-up Victeon est soutenue et hébergée par le LAB’O Village by Crédit Agricole à Orléans depuis sa création officielle en septembre 2020. Les biens et les services qu’elle propose recouvrent trois domaines : la qualité de l’air intérieur, les solutions de smart building et les systèmes en génie climatique.
Les deux fondateurs de Victeon, Nicolas Dubowski et Guillaume Courtois, ont l’idée de leur entreprise au début de l’année 2020, peu de temps avant l’annonce du premier confinement. Ces premiers mois de réflexion sont marqués par le choix des technologies que la start-up allait mettre en place. Un an et demi plus tard, les premiers produits sont en phase de certification et devraient bientôt être commercialisés. Parmi ses projets, Victeon agit dans le secteur du bâtiment et notamment dans le cadre de l’étude, l’installation et la rénovation des systèmes en génie climatique. Cela concerne tous les équipements de chauffage, climatisation et ventilation.
Contrôler sa consommation d’énergie à distance.
En lien également avec le secteur du BTP, les solutions de la start-up en matière de smart building permettent aux entreprises de faire des économies d’énergie et de rendre un bâtiment intelligent et performant sur le plan énergétique. Victeon propose ainsi des solutions de gestion d’énergie et de pilotage à distance d’appareils énergivores d’un bâtiment. Concrètement, l’entreprise propose d’automatiser tous les équipements d’un même bâtiment pièce par pièce. Il s’agit donc d’utiliser les appareils existants et de rendre connectables des équipements qui ne l’étaient pas auparavant, car de marques différentes par exemple. Pour se faire, la start-up a inventé un boîtier qui permet de contrôler ces différents équipements à distance et de les rendre plus efficients. Ce contrôle est réalisé via une application web destinée aux professionnels et plus particulièrement aux écoles, au secteur de l’hôtellerie et aux collectivités territoriales. Ces capteurs et ces boitiers peuvent en effet être installés dans tout type de bâtiment. La force de cette innovation est d’avoir été pensée pour être installée non pas au moment de la construction d’un bâtiment avec des équipements neufs mais sur une installation existante : gain de temps, pas de travaux importants et une économie certaine !
Feu rouge : aérez !
Parmi les autres innovations développées par la start-up, l’action sur la mesure de la qualité et le traitement de l’air intérieur s’est imposée dans une période où la crise sanitaire en a fait un enjeu majeur en matière de santé publique. Victeon a créé un outil qui analyse la qualité de l’air et alerte quand celle-ci n’est pas optimale. Ce boîtier, dont la commercialisation débutera courant novembre, est destiné aux professionnels et plus précisément aux entreprises et aux établissements scolaires. Le principal problème réside dans la concentration et le non-renouvellement de l’air intérieur dans les bureaux et les salles de classe. Ce boîtier permet ainsi de mesurer la concentration de dioxyde de carbone (CO²) dans une pièce. Il fonctionne sous la forme d’un feu tricolore allant du vert si la qualité de l’air est bonne au rouge si celle-ci est mauvaise. Cela permet ainsi d’alerter le salarié ou l’enseignant quant à la qualité de l’air dans la pièce et il s’agit ensuite d’ouvrir une fenêtre pour aérer et renouveler l’air.
Des expériences ont été réalisées par la start-up et il apparait que la qualité de l’air dans les écoles est mauvaise. Les deux entrepreneurs reconnaissent que « dans certains établissements, le taux de CO² est trois fois, voire cinq fois supérieur aux taux recommandés ». Victeon répond à une demande croissante des parents d’élèves et du corps enseignant qui souhaitent sensibiliser sur cet enjeu sanitaire majeur. La start-up souhaite aussi proposer à la vente un boîtier premium qui ne sera pas équipé d’un feu tricolore mais d’un écran et de capteurs plus précis permettant de mesurer le taux de particules fines et de Composantes Organiques Volatiles (COV) dans l’air.
Pour aller plus loin, les deux associés prévoient d’y associer une solution permettant de renouveler l’air sans avoir à aérer manuellement.
Par Maxence Yvernault